Les crédits bancaires accordés jusqu'à fin juin dernier ont augmenté de 9,35%, selon le rapport de conjoncture du gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), présenté hier par Mohamed Laksaci à l'Assemblée populaire nationale. Cette hausse est due au rachat des "créances douteuses" des banques par le trésor pour un montant de 208,5 milliards de DA. Le secteur public a bénéficié, a indiqué M. Laksaci, de 55,7% de ces crédits. Il faut rappeler dans ce sens que selon le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), M. Abderrahmane Benkhalfa a indiqué récemment la part des crédits accordés aux entreprises est en hausse constante. Une hausse qui a atteint un taux moyen annuel de près de 15 %,. Une augmentation qui ne serait pas étrangères aux nombreuses mesures prises par les pouvoirs publics afin de faciliter l'accès aux crédits pour les entreprises, notamment les PME, d'autant plus que les banques publiques disposent d'énormes liquidités, malheureusement encore sous -exploitées. La Banque centrale a poursuivi l'absorption de l'excès des liquidités bancaires qui se sont stabilisées à 1.100 milliards de DA par rapport au premier semestre 2009. Une capacité financière qui décourage tout recours à l'endettement externe. Il faut noter par ailleurs que M. Benlhalfa a avait estimé il y a quelques jours que ces liquidités bancaires qui évoluent régulièrement, sont mobilisables selon les règles de maîtrise de risques. C'est pour cela que les banques installent actuellement un système de rating et d'évaluation permanente. Les banques n'ont pas d'autre choix que de financer les entreprises. Des entreprises tenues d'aller davantage vers le management et de devenir plus "bancable " ", a-t-il expliqué. Les banques sont selon lui mises de plus en plus face aux besoins financiers des entreprises. Par ailleurs le flux des dépôts dans les banques en dehors de la Banque centrale est estimé à 180 milliards de DA, dont 88 milliards de DA appartiennent à Sonatrach. Notons que la Banque d'Algérie poursuit sa politique de stabilisation de l'inflation par l'absorption des liquidités sur le marché interbancaire. Ainsi, selon le rapport de la Banque d'Algérie sur la situation bimestrielle du marché monétaire(mai-juin 2010) , l'offre de fonds prêtables placée sur le marché interbancaire a enregistré une baisse de 1,930 milliard de dinars à fin juin 2010, passant ainsi de 7,960 milliards de dinars à 6,030 milliards de dinars. Aussi, durant ce troisième bimestre de l'année 2010, la Banque d'Algérie est intervenue sur le marché monétaire en ayant recours à une reprise de liquidité multilatérale par appels d'offres. Les absorptions effectuées par la Banque d'Algérie à échéances de 7 jours et 3 mois s'élèvent à 1 100 milliards de dinars. A fin juin 2010, les banques ont placé au titre de la facilité de dépôt rémunéré un montant de 829 milliards de dinars. L'encours des valeurs du trésor émises par voie d'adjudication sur le marché monétaire à fin juin 2010 est de l'ordre de 572 milliards de DA. Le taux d'intérêt moyen pondéré des opérations à terme du marché monétaire interbancaire est passé de 3,58405 % à fin mai 2010 à 3,53379 % à fin juin 2010 pour des maturités allant jusqu'à 720 jours. Les taux des reprises de liquidités effectuées par la Banque d'Algérie sont fixés à 0,75% pour la maturité de 7 jours et 1,25 % pour la maturité de 3 mois. Le taux d'intérêt de la facilité de dépôt à 24 heures est fixé à 0,30 %. Pour rappel, et durant le second bimestre de l'année 2010 (mars-avril), l'offre de fonds prêtables placée sur le marché interbancaire a enregistré une baisse de 1,060 milliard de dinras à fin avril 2010, passant ainsi de 10,030 milliards de dinars à 8,970 milliards de dinars.