Le pétrole brut léger américain a terminé en hausse vendredi sur le marché new-yorkais, soutenu par la publication de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne et par les hésitations du dollar dans l'attente de l'ouverture d'une réunion à Séoul des ministres des Finances du G20. Le contrat décembre a fini sur un gain de 1,13 dollar, soit 1,4%, à 81,69 dollars le baril. Au moment de la clôture du New York Mercantile Exchange, le Brent prenait 1,24 dollar (1,52%) à 83,07 dollars. Selon les résultats de l'enquête mensuelle de l'institut munichois, l'indice du climat des affaires a atteint 107,6 en octobre, son plus haut niveau depuis mai 2007, contre 106,8 en contre 106,8 en septembre. Les cours du baril peinaient à se ressaisir au dernier jour d'une semaine extrêmement volatile, où les prix ont essuyé de violents mouvements de balanciers, chutant de plus de trois dollars mardi, rebondissant de plus de deux dollars mercredi avant de dégringoler à nouveau jeudi. Pour David Hart, de Westhouse Securities, "la forte volatilité déjà constatée plus tôt dans la semaine s'est poursuivie hier, et une fois encore, la monnaie américaine était à créditer - ou à blâmer - pour la chute des cours", une appréciation du billet vert rendant moins attractifs les achats d'or noir pour les investisseurs détenant d'autres devises. La devise américaine se stabilisait vendredi à la baisse avant de se stabiliser sur un marché nerveux attendant les conclusions du sommet du G20, qui a débuté vendredi à Séoul et prendra fin samedi, consacré au marché des changes sur fond de craintes d'une guerre des monnaies. "En l'absence d'indicateur économique majeur, les volumes d'échanges restent plutôt mesurés, sur un marché peu animé avant le sentiment du G20, alors que l'attention des opérateurs reste concentrée sur les mouvements du dollar", confirmait Myrto Sokou, du courtier londonien Sucden Financial. Pour Olivier Jakob, du cabinet suisse Petromatrix, les investisseurs seront d'autant plus sensibles aux indications pouvant être faites au G20 sur les tendances de politiques monétaires de ses membres, qu'"il ne restera ensuite plus qu'une semaine avant la possible annonce de mesures supplémentaires d'assouplissement quantitatif" par la Réserve fédérale américaine (Fed). Les spéculations sur ces mesures ont dominé les marchés ces dernières semaines et il y a le risque que l'annonce officielle et définitive des mesures ne déclenche un mouvement de vente après une vague d'achats sur la rumeur", relevait M. Jakob. La perspective d'un assouplissement monétaire aux Etats-Unis avait alimenté depuis la mi-septembre une dégringolade du dollar, poussant le baril de WTI moins de 75 dollars à environ 84 dollars la semaine dernière.