La cour fédérale irakienne a ordonné dimanche au Parlement de reprendre le plus tôt possible ses sessions, a indiqué un communiqué de la cour. La cour fédérale suprême a déclaré que la décision prise par le président du Parlement Fuad Masom lors de la première session du Parlement, qui a stipulé que la session sera retardée jusqu'à nouvel ordre, est inconstitutionnelle, explique le communiqué. Le président de la cour Abdul Sattar al-Berqdar a indiqué à l'agence Xinhua que les membres du Parlement sont maintenant "obligés de reprendre leurs sessions le plutôt possible après que la cour ait pris cette décision aujourd'hui". La cour fédérale irakienne a pris cette décision après que des activistes d'organisations civiles non gouvernementales irakiennes eurent intenté un procès contre M. Masom concernant sa décision qui a plongé le pays dans une crise politique complexe. La première session du Parlement s'est ouverte le 4 juin, trois mois après les élections législatives du 7 mars, mais cette session n'a duré que 18 minutes à cause des différends sur la composition du plus grand bloc et de la formation du gouvernement, et la reprise des travaux parlementaires a été reportée jusqu'à nouvel ordre. En vertu de la constitution irakienne, le Parlement doit élire son nouveau président et ses deux députés lors de la première session. Les blocs parlementaires irakiens insistent pour parvenir à un accord sur les noms du président, du président du Parlement et du Premier ministre, et considèrent cette étape comme une condition pour reprendre la session parlementaire. Au moins quatre personnes ont été tuées et une dizaine d'autres blessées dimanche dans un attentat à la voiture piégée devant un complexe médical à Mossoul, chef-lieu de la province de Nineveh, dans le nord de l'Irak, a révélé une source de la police provinciale. "Une voiture piégée garée devant le complexe qui comprend des hôpitaux et un centre hospitalier universitaire dans l'ouest de Mossoul a explosé dimanche matin", a indiqué la source à l'agence Xinhua sous le couvert de l'anonymat. Le bilan des victimes pourrait s'alourdir étant donné que l'explosion s'est produite en pleine heure de pointe, a ajouté la source. La province de Nineveh et son chef-lieu Mossoul sont depuis longtemps l'un des bastions des groupes insurgés comme Al-Qaïda. Les troupes américaines et les forces de sécurité irakiennes ont lancé d'importantes opérations de sécurité dans cette province pour éradiquer l'insurrection qui a émergé peu après l'invasion dirigée par les Etats-Unis en 2003. Les violences et les attaques sporadiques sont monnaie courante dans les villes irakiennes, entravant les efforts du gouvernement visant à restaurer la normalité dans le pays après les élections législatives qui ont eu lieu il y a plus de sept mois.