La Grèce n'envisage pas de restructurer sa dette, a déclaré lundi le ministre des Finances du pays, ajoutant que le résultat des élections régionales tenues la veille avaient apporté la preuve que le gouvernement disposait du soutien nécessaire pour mener à bien ses réformes budgétaires. "Nous avons dit clairement que la question de la restructuration de la dette n'était pas sur la table", a dit à des journalistes Georges Papaconstantinou à la suite d'un discours prononcé à Londres. Il s'exprimait au lendemain des propos du Premier ministre grec Georges Papandréou disant que des élections législatives anticipées étaient exclues après la victoire apparente du parti socialiste au pouvoir dans une majorité de régions. Georges Papandréou avait menacé de dissoudre le parlement si le premier tour des élections régionales démontrait un rejet de sa politique d'austérité, mise en oeuvre en échange d'une aide de 110 milliards d'euros débloquée en mai par l'Union européenne et le Fonds monétaire international pour éviter à la Grèce la faillite. "(Le résultat) des élections d'hier montrent que nous avons toujours un mandat clair pour les réformes", a ajouté Georges Papaconstantinou. Les écarts de rendement entre le papier obligataire émis par les pays dits périphériques et les Bunds allemands se sont à nouveau creusés ces dernières séances, en raison d'un regain d'inquiétudes concernant surtout le Portugal et la Grèce. Georges Papaconstantinou a noté que la Grèce était préservé de la volatilité du marché tant que le pays continuait à respecter ses engagements dans le cadre du plan FMI-UE. Les électeurs n'ont pas désavoué le parti socialiste au pouvoir lors des élections régionales et municipales organisées ce dimanche. La population semble soutenir le premier ministre Georges Papandreou et son gouvernement, qui mènent pourtant du politique d'austérité radicale. Le premier ministre Georges Papandreou en avait fait une question personnelle. Si les électeurs l'avaient désavoué, il était prêt à convoquer des élections anticipées. Mais finalement, les premiers résultats démontrent que les Grecs le suivent, même si les mesures d'austérité sont très dures à avaler.