Hikma laboratoire de produits pharmaceutiques, renforce son empire avec l'acquisition, vendredi, de la division "Injectable" de l'américain Baxter Healthcare obtenue pour 112 millions de dollars. La firme de l'ancien ministre jordanien de la santé, M. Darwazah, qui est présente en Algérie et connue sous " Hikma Pharma Algeria ", compte faire des médicaments injectables sa partie dominantes. Cela permettrait à ce géant du médicament générique de contourner certaines dispositions de lois algériennes " restrictives " du marché du médicament. Cette nouvelle acquisition, financée par des installations, introduirait 180 millons de dollars dans le chiffre d'affaires annuel du deuxième fournisseur d'injectables aux Etats-Unis, avec une part de marché de 15 %. L'acquisition de Baxter, qui permet à Hikma de renforcer ses ventes aux Etats-Unis écoulera ses médicaments injectables en Europe, au Moyen-Orient et sur les marchés maghrébins, dont l'Algérie où la firme a implanté, en 2003, son usine de fabrication de médicaments et dont le coût total de l'investissement a été estimé à 7,5 millions de dollars US. Ces opportunités auraient d'ailleurs suscité l'intérêt des firmes américaines et européennes, intéressées par le marché africain et tentent de s'allier avec Hikma, présente, en plus de l'Irak qui était, dans les années 80 porteur, dans des pays maghrébin tel que l'Algérie et la Tunisie. Hikma Pharma Algeria présente dans le Moyen-Orient et en Afrique du Nord, commercialise en Algérie 176 produits. L'unité de Zéralda qui emploie 200 salariés, produit 10 millions d'unités pas an sous forme de fabrication et conditionnement des liquides non stériles; la fabrication et conditionnement des suppositoires ainsi que le conditionnement des comprimés et gélules. Les futures dispositions de la loi sur le médicament tendront, selon toute logique, à restreindre les importations et à inciter à la production locale. L'Algérie fascinée par le modèle français de l'industrie pharmaceutique s'y inspirerait pour réduire sa facture d'importation de médicaments. Le montant de ces importations par les opérateurs privés algériens est de 742 millions d'euros en 2009 contre 882 millions d'euros en 2008. Une diminution de 140 millions d'euros pendant que les importations de médicaments par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) est passée de 105 millions d'euros en 2008 à 158 millions d'euros en 2009. L'interdiction, en 2008, de l'importation d'une liste de médicaments fabriqués localement ainsi que les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 rendant plus difficiles les opérations d'importation en sont les principales causes favorisant, d'ailleurs, la progression de la production locale. Tout milite justement en faveur de cette optique afin de réduire totalement les importations de médicaments qui seront produits en Algérie par des firmes internationales " encouragées " à s'établir dans notre pays et s'ériger en tissus de production du médicament. D'autant que l'Algérie s'apprête à couvrir ses besoins à hauteur de 70% en médicaments d'ici à 2014. C'est dire que l'avenir du médicament injectable en Algérie, se trouvera, de ce fait, très reluisant. Florissant à terme, le marché algérien du médicament représenterait, selon l'association regroupant les opérateurs activant dans la production et l'importation pharmaceutique, l'UNOP, pas moins de 2 milliards de dollars.