L'action syndicale était, hier, au centre des discussions entre les participants du séminaire régional, dont le thème consacré porte sur " le renforcement des capacités des organisations syndicales dans les domaines de la négociation collective, la protection sociale et la productivité dans le contexte de la mise en place du Pacte mondial pour l'emploi". Organisé à l'Institut national d'études et de recherches syndicales, ledit séminaire qui durera cinq jours, fait l'objet d'un travail de partenariat entre le Bureau international du travail (BIT), la Confédération japonaise des syndicats (Rengo) et le Mouvement syndical africain. Intervenant à l'ouverture du séminaire, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi Saïd, a fait un exposé sur l'expérience algérienne en matière de dialogue social et le rôle de son syndicat dans le processus du développement économique. Le secrétaire général de l'UGTA s'est focalisé, durant son intervention, sur la nature de la relation qui doit être complémentaire et collective entre les pouvoirs publics, les organisations patronales et l'organisation syndicale. Cette démarche collective a animé les questions économiques et sociales qui sont d'actualité, tout en respectant le champs d'action de toutes les parties impliquées, a précisé M. Sidi Saïd. "La participation collective à travers le dialogue social constitue la clé de tous les problèmes", a ajouté le secrétaire général de l'UGTA. Pour le cas de l'Algérie, M. Sidi Saïd a révélé que la démarche collective a servi comme pièce maîtresse dans les négociations dans le cadre de la tripartite, puisque le principe de départ dans le processus du dialogue est de débattre tous les sujet sans confrontation. En exhibant l'expérience de l'Algérie, il a fait savoir que les différentes parties (en Algérie) ont réussi à parvenir à un nombre d'accords salariaux et de conventions de branches. "L'expérience de l'Algérie, exposée récemment devant le conseil d'administration du BIT, fait honneur aux partenaires sociaux en Algérie", a encore affirmé M. Sidi Saïd. S'agissant de la question de l'équité et de la justice sociale dans le monde, le patron de l'UGTA a estimé que le phénomène de la mondialisation a créé un déséquilibre entre les pays développés et le reste des pays. Dans ce sens, il a souligné la nécessité de créer un cadre de solidarité entre les syndicats des pays développés et leurs homologues des pays en développement ou pauvres. Le représentant du bureau des activités pour les travailleurs (ACTRAV) au BIT, M. Mbaye, a évoqué, de son côté, l'exemple de l'Algérie en matière de négociation collective et de dialogue social. A ce titre, M. Mbaye a, notamment, fait référence à la signature du Pacte national économique et social en 2006, reconduit en 2009, la revalorisation du traitement des agents de la Fonction publique, l'augmentation des salaires, des retraites et des pensions ainsi que la création du Fonds de réserve des retraites, financé essentiellement par l'affectation de 2% du produit de la fiscalité pétrolière. En revanche, le représentant de la Confédération japonaises des syndicats (Rengo), M. Nakajima, a mis l'accent sur l'importance de la maîtrise des textes réglementaires dans chaque négociation. Le représentant de la Conférence des syndicats africains, quant à lui, a lancé un appel à toutes les organisations syndicales du continent à s'unir et se solidariser afin d'atténuer les effets de la crise économique mondiale. Les différents participants ont souligné, pour leur part, l'importance des systèmes de protection "solides et bien gérés" afin de stabiliser les économies et remédier aux conséquences sociales de la crise économique mondiale.