Le président palestinien, Mahmoud Abbas a une nouvelle, fois exprimé, hier au Caire, son refus de reprendre les négociations avec Israël "si le gel de la colonisation n'est pas global et qu'il n'inclut pas El-Qods". "Nous refusons la reprise des négociations si le gel de la colonisation n'est pas global, c'est-à-dire s'il n'inclut pas El-Qods", a réitéré le président Abbas, à l'issue d'une rencontre avec son homologue égyptien Hosni Moubarak. M. Abbas a insisté sur l'impératif pour l'occupant israélien de geler complètement ses activités de colonisation dans tous les territoires palestiniens y compris à El-Qods. Les Etats-Unis tentent de convaincre Israël d'imposer un gel de 90 jours des constructions dans les implantations juives de Cisjordanie afin de ramener l'Autorité palestinienne à la table des négociations. Le chef du gouvernement israélien, qui réunissait dimanche son gouvernement, a tracé les grandes lignes d'un accord sur un moratoire lors d'un voyage aux Etats-Unis il y a deux semaines, mais il n'a pu encore obtenir le feu vert de son cabinet de sécurité. Benyamin Nétanyahou réclame des garanties américaines écrites pour l'aider à vaincre les réticences des tenants de la ligne de dure au sein de sa coalition. Or le parti ultra-orthodoxe Shas, qui détient la clé du vote au sein du cabinet de sécurité qui doit se prononcer sur le moratoire, refuse qu'El-Qods occupée soit concerné et a exigé des assurances écrites de Washington en ce sens. La poursuite de la colonisation juive reste la principale pierre d'achoppement qui bloque les négociations de paix israélo-palestiniennes. Le processus de paix est devenu de plus en plus compliqué en raison de l'entêtement d'Israël, qui continue d'ignorer toutes les pressions internationales d'arrêter la colonisation, a souligné récemment le président palestinien. Depuis la fin le 26 septembre dernier du moratoire du gel partiel du 10 mois, le gouvernement de Benjamin Natenyahu ne cesse d'approuver d'autres plans de colonisation en Cisjordanie et à El-Qods, suscitant un tollé international. Quant à la médiation américaine de l'émissaire George Mitchell, elle a tenté de convaincre Israël d'arrêter sa colonisation, en lui proposant de geler ses activités pour une durée de 90 jours (trois mois) contre des "aides politique et sécuritaire" (armes et matériels militaires). Ces aides américaines portent sur la livraison par Washington de 20 avions de combat supplémentaires à Israël. Cette offre a été complètement rejetée par la partie palestinienne qui refuse de revenir à la table des négociations avant l'arrêt total et global des activités de colonisation dans ses territoires occupés.