La prudence adoptée par le gouvernement en matière de planification des dépenses publiques continue à jouer un rôle important dans la gestion économique et permet la poursuite d'un développement stratégique stable. A titre d'exemple et selon les données fournies par le ministère des Finances, "malgré le choc externe induit par la crise financière et économique internationale à travers le comportement du prix du baril de pétrole brut sur le marché mondial, la balance des paiements a affiché un solde de paiements courants de 520 millions de dollars pour l'année 2009. Dans ce contexte, les réserves de change étaient de 147,2 milliards de dollars à la fin de l'année 2009 ". Face à cette prise de "conscience économique", la formulation des investissements publics est émise sur la base des impératifs faisant une " place " aux priorités, à la conduite des affaires publiques afin d'assurer une réelle politique publique en direction des populations. Les responsables de l'action publique ont été instruits d'améliorer leur efficacité au niveau de l'exécution, notamment du programme quinquennal, c'est-à-dire de mettre en place des mécanismes de suivi, de contrôle et d'évaluation du programme quinquennal pour accroître l'efficacité de ce dernier, le tout basé sur des résultats. La poursuite de ce modèle de prudence dans des améliorations sensibles, va permettre l'émergence d'éléments qui détermineront plus la qualité de vie. Le chef de l'Etat, en faisant de cette dimension un leadership, poursuit une politique et une démarche afin de forger l'harmonie sociale dans un contexte qui se traduit par un développement durable qui puisse satisfaire à tous les besoins. Il s'agit dans cet esprit de négocier le programme quinquennal 2010/14 en un mécanisme axé sur les résultats. Ses acteurs aux niveaux central et local sont astreints de s'impliquer davantage et plus résolument que jamais pour assurer l'efficacité, un équilibre de la croissance, la fourniture de services publics adéquats et le développement social, afin que tous les chapitres de ce programme portent leurs fruits à l'ensemble de la population. Ainsi, le programme d'investissements publics en question sera financé par des ressources exclusivement nationales, excluant de nouveau tout recours à l'endettement extérieur dans le futur. " Tout emprunt extérieur demeurera exclu conformément aux directives déjà prononcées par le président de la République ", et qu'aucun risque ne découlera de ce programme sur la baisse des paiements du pays et donc sur son indépendance financière future vis-à-vis de l'extérieur. Il s'agit, en ce qui concerne le financement de ce programme d'investissement, de faire appel à la place financière locale qui dispose d'importantes liquidités que l'appareil économique n'arrive pas à absorber, indique -t-on au niveau gouvernemental. " L'Etat fera appel autant que besoin à cette ressource excédentaire qui générera en contrepartie une augmentation des revenus de la fiscalité ordinaire ". L'accent est donc mis sur le maintien des équilibres du budget public avec autant de charges, une rigueur budgétaire s'impose pour réduire les gaspillages et conforter la compétitivité de l'économie nationale sans pour autant remettre en cause la justice sociale. Selon la même source, " le vrai pari à relever ", selon le gouvernement. L'adoption de ces critères assortie de valeurs ciblées et de mesures d'exécution plus flexibles, va permettre d'accroître un certain nombre d'indicateurs et à améliorer le vécu quotidien. Aussi, les acteurs et les partenaires de l'exécution du programme quinquennal, guidés par les garanties et les incitations du chef de l'Etat, sont appelés à prendre des mesures concrètes et précises qui s'imposent à leur espace respectif d'intervention. Il importe que tout le monde, y compris la société civile, cherche conjointement à atteindre ces objectifs communs tracés par le gouvernement pour la période 2010-2014. Ceux-ci en décrivant les priorités de développement et leur calendrier de réalisation, mettant en exergue un développement adapté à cet environnement national en mutation aussi bien pour les populations urbaines que rurales comme peuvent en témoigner les larges acquis et réalisations d'indicateurs couvrant les revenus, la sécurité alimentaire, la consommation, le logement, le travail, les transports, les services publics et sociaux sans oublier l'effacement de la dette extérieure. Ces avancées inimaginables dans les années 80, ont été possibles grâce à cette prudente gestion des ressources du pays entamée depuis 1999. A ce titre, il convient de souligner l'importance qu'accorde le programme quinquennal à divers secteurs, à l'instar du processus de renouveau agricole et rural dans un contexte d'opérationnalité optimale à travers la mobilisation de 1000 milliards de dinars, ce plan se fixe pour objectifs : l'amélioration du taux de croissance de la production agricole moyenne, l'accroissement de la production nationale et l'amélioration de son intégration à travers la modernisation et l'intensification des filières de production, grâce à la mécanisation de l'agriculture, l'utilisation plus larges des fertilisants et le développement des serres multi-chapelles, la généralisation de l'utilisation des équipements d'irrigation, le renforcement du développement durable et équilibré des territoires ruraux et l'amélioration des conditions de vie de leurs populations à travers le lancement de 10.200 projets de proximité de développement intégré dans 2.174 localités. Ces projets permettent, en outre, de préserver et de valoriser plus de 8 millions d'hectares situés dans les zones de montagne, les espaces steppiques et les zones sahariennes. Le secteur du travail et de l'emploi, va lui aussi connaître, durant cette période quinquennal, connaître une évolution significative à travers des très grandes perspectives en matière d'emploi. L'objectif retenu pour la période 2010/14, " est la création de 3.000.000 d'emplois, dont 1,5 million au titre des emplois d'attente par le renforcement des mesures incitatives dans le cadre de la consolidation des acquis et de la politique de soutien à l'emploi ". A ce propos, il est à relever la préoccupation du chef de l'Etat pour la mise en œuvre de cette action à travers la mobilisation des moyens financiers substantiels pour accompagner l'insertion professionnelle des diplômes universitaires et de la formation professionnelle, le soutien à la création des micro-entreprises et le financement des dispositifs d'emplois d'attente. Dans ce cadre, les directives du chef de l'Etat sont claires quant à l'importance des moyens prévus par le programme d'investissement public 2010/14, consacré pour l'essentiel à des secteurs à fort potentiel d'emplois, pour la réalisation de l'objectif de création de 3.000.000 d'emplois à l'horizon 2014. " La mise en œuvre du plan d'action pour la lutte contre le chômage et la promotion de l'emploi, doit faire l'objet d'un suivi particulier à tous les niveaux ". En ce qui concerne le secteur de l'habitat, le programme quinquennal considéré traduit clairement la volonté de l'Etat de poursuivre l' effort de construction de logements, soutenu par de nouvelles mesures d'incitation à l'accès au logement et à la promotion immobilière. Ainsi, le programme quinquennal 2010/14 prévoit la réalisation de 2.000.000 de logements (800.000 logements publics locatifs- 500.000 logements promotionnels aidés par l'Etat et 700.000 logements ruraux aidés par l'Etat).