La fuite des cerveaux algériens est un problème auquel sont confrontées les autorités locales. Au cours de ces dix dernière années, la presse et quelques organismes spécialisés dénombré plus de 40 000 chercheurs algériens, ont préféré de faire les beaux jours des pays d'adoption, d'une manière forcée. A titre de rappel, les grandes universités, les instituts de recherche et les laboratoires privés établis aux USA comptent plus de 1000 chercheurs dans diverses disciplines, y compris les plus stratégiques. Ainsi, l'Algérie, qui souffre de la fuite des cerveaux, a tenté, et essaie toujours de rattraper le temps perdu et ce, par divers programmes et plans. Les programmes d'incitation destinés à nos chercheurs expatriés sont souvent tombés à l'eau. Cependant, la seule explication véhiculée par les autorités concernées est généralement liée au volet financier. Certes, les avantages qu'offre la situation socioprofessionnelle des pays développer, reste un facteur déterminant, puisqu'en Algérie, ils sont tenus à l'écart des bouleversements socioéconomiques et grandement marginalisés au plan social. Le redressement de la situation socioprofessionnelle n'est pas la seule réforme à introduire par les pouvoirs publics afin de faire revenir les compétences expatriées, le souci actuel de l'élite algérienne à l'étranger réside dans la dégradation de la sphère intellectuelle et la pression sociale qui règne dans le pays. Sur ce point, il est difficile pour cette élite de trouver ses repaires tant que certains élément, tels que les valeurs du professionnalisme, la bonne gouvernance scientifique et la gestion moderne des projets de recherches, au plan technique et administratif, ne sont pas encor réunis. Pour décoller la recherche en Algérie, le gouvernement a opté pour une série de mesures telles que l'augmentation du budget de la recherche scientifique à 1,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2010 et la promulgation d'un statut spécifique du chercheur, ainsi que la revalorisation des salaires. Par ailleurs, le département de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique tente de créer un réseau de relations directes avec les chercheurs expatriés, en adoptant d'autres formes de coopération puisque l'espoir de voir un retour définitif de ces chercheurs est loin. Dans ce sens, et pour ne citer que cet exemple, un rapprochement dans le domaine de la science entre l'Algérie et les Etats-unis d'Amérique est recensé, à travers la fondation algéro-américaine pour la technologie (AA-FEST). La conférence qui a eu lieu la semaine passée entre les trois partie, était une occasion pour les chercheurs expatriés de proposer leur aide à l'Algérie en matière de transfert du savoir-faire américain et ce, par le biais d'un institut supérieur spécialisé dans les technologies de pointe telles que la bio-ingénierie, la bio-informatique et la bio-mécanique, qui sera créé prochainement en Algérie, où la formation sera dispensée essentiellement par des enseignants algériens des universités américaines ainsi que des enseignants américains. Dans ce cadre, les projets de recherche seront menés par les chercheurs expatriés en qualité de chercheurs associés, voire une coopération à distance.