Le secteur de l'énergie et des mines renforce son contrôle au niveau des entreprises géantes de l'énergie. Après la Sonatrach, c'est au tour du groupe de l'électricité et du gaz, Sonelgaz, de publier son "code de l'éthique du personnel". Ce document de base a été présenté, hier, par le P-DG de la Sonelgaz, M. Nourredine Bouterfa, en présence du ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi. Il est destiné à toutes les sociétés du groupe Sonelgaz et "n'est pas une prescription formelle. Il ne se substitue pas aux textes, conventions et règlements en vigueur dans les sociétés du groupe Sonelgaz. C'est un instrument supplémentaire pour asseoir et consolider davantage nos processus et nos pratiques de bonne gouvernance à tous les niveaux de nos organisations" affirme M. Bouterfa. En parallèle à l'édition de ce code, un comité d'éthique a été mis sur pied avec la "charge de diffuser ce code, de proposer les amendements éventuels et de veiller au renforcement des pratiques d'éthique au sein des 36 sociétés constituant le groupe". La présidence de ce comité a été confiée à un ancien cadre retraité de Sonelgaz, Mohamed Bendaace, rapporte l'APS. Ce dernier, insistant sur le caractère "bénévole", puisque les membres dudit comité "ne perçoivent pas de rémunération pour leur travail au sein de ce comité ", a suggéré l'idée de faire de ce comité une équipe pluridisciplinaire où les "membres doivent êtres choisis parmi des personnalités indépendantes au groupe Sonelgaz, appartenant au monde universitaire, aux associations et aux grandes administrations". Les rédacteurs de ce manuel de déontologie insistent sur le respect de cet outil de conduite "en tout temps, par tous ceux qui sont employés ou qui agissent pour le compte de l'une des sociétés du groupe Sonelgaz", ajoutant que ce document "est basé sur un concept de moralité sur lequel reposent les règles de conduite. Le principe directeur est que les transactions et les relations doivent toujours être d'une qualité et d'une rigueur telle qu'il ne soit pas porté atteinte à la réputation des sociétés du groupe Sonelgaz ni à leurs intérêts". Le groupe Sonelgaz, jouit d'une belle aura dont la réputation reste exemplaire lui permettant de s'affermir en tant que leader national et régional, lui ouvrant même grandes les portes de l'Europe. Un marché fermé que Sonelgaz compte intégrer grâce à ses compétences et sa longue expérience en la matière. D'ailleurs, sur ce plan et vu la probité dont jouit cette entreprise, la question traitant de la corruption a été présente. Pour lever toute équivoque et rassurer les partenaires mais aussi les dirigeants sur lesquels semble suspendue depuis quelques temps l'épée de Damoclès, M. Yousfi a tenu à préciser que "ce code d'éthique ne doit pas être interprété comme de la méfiance vis-à-vis des employés de Sonelgaz ou d'un manque de confiance dans les dirigeants du groupe mais doit au contraire être perçu comme "un outil pour sécuriser les responsables", notamment dans la prise de décision. M. Yousfi a ajouté que "ce code a été élaboré après consultation de plusieurs codes d'éthique des grandes entreprises à travers le monde". "L'Etat a besoin d'une entreprise solide à la pointe du progrès pour faire face à ses missions" de production d'électricité, et appelée à progresser avec "le processus d'industrialisation du pays qui va s'accélérer", dira le ministre. D'ailleurs et sans ambages, il soutiendra clairement que "l'objectif à travers cette démarche est de mettre à l'aise les responsables, protéger les intérêts de l'entreprise et mettre des barrières contre un certain nombre d'aventuristes et de dérives éventuelles". Les envolées hors frontières que tente de prendre l'entreprise ne risquent pas de lui être fatales et stopperont toute réaction récalcitrante.