Après l'Assemblée populaire nationale (APN), c'est au tour du Conseil de la nation de se pencher sur la déclaration de politique générale et ce, dès demain. Le document, qui représente le bilan de 18 mois d'actions entreprises par le gouvernement ainsi que les grandes lignes du programme à entreprendre (programme quinquennal 2010-2014) a été présenté, il y a deux mois, par le Premier ministre Ahmed Ouyahia qui s'est expliqué notamment sur les motivations des reliquats des programmes précédents de 130 milliards de dollars. Les députés ont soulevé moult interrogations lors des débats. La corruption, l'affaire Djezzy, les choix économiques du gouvernement, les retards accusés dans la réalisation de certains projets et la qualité des prestations des services publics sont, entre autres, les questions formulées par les parlementaires à l'adresse du Premier ministre. Chiffres à l'appui, Ahmed Ouyahia est revenu sur les nombreuses questions soulevées. Il faut rappeler, par ailleurs, que la déclaration de politique générale est axée sur la diversification de l'économie nationale. Le Premier ministre avait insisté, à ce sujet, sur le développement de l'agriculture qui bénéficiera, chaque année, d'un appui de 200 milliards de dinars afin de porter son taux de croissance à hauteur de 8 %. L'appui à l'agriculture sera accompagné de la sécurisation des exploitants des terres agricoles et d'un vaste programme pour assurer les intrants et les engins requis à l'agriculture, avait-il annoncé. En outre, le gouvernement se dit prêt à relever la par de l'industrie dans le PIB à 10 % durant les cinq prochaines années. Les entreprises publiques disposant encore d'une part de marché seront remises à niveau par l'Etat propriétaire et accéderont aux financements bancaires nécessaires à leur développement. Les PME, quant à elles, bénéficient, selon le Premier ministre, d'un arsenal de dispositions pour leur garantir l'accès aux crédits bancaires et bénéficier de mesures d'allègement fiscal. Les entreprises algériennes, avait-il souligné, sont désormais éligibles à une marge préférentielle pouvant aller jusqu'à 25 % sur la commande publique. Les entreprises nationales vont bénéficier, également, du répit dans la levée des protections tarifaires que le gouvernement a engagé en concertation avec ses partenaires de la zone arabe de libre-échange et de l'Union européenne. Sur le plan social, le plan quinquennal préconise de réduire à moins de 10% le chômage, à l'horizon 2014, avait-il affirmé et qui sera atteint à travers le développement de l'agriculture et de l'Industrie. Sur les choix politiques du gouvernement, le Premier ministre n'a pas manqué d'affirmer que le gouvernement tient toujours à son choix de "patriotisme économique". Il a avancé, à cet effet, que la règle des 51/ 49 sera maintenue puisqu'elle ne constitue nullement un obstacle pour les investisseurs étrangers sérieux, tout en insistant sur le besoins de notre économie du transfert de technologie. Mounir M.