La production de pétrole serait-elle en déclin par rapport au gaz. Selon un rapport du groupe Sonatrach, publié hier, le gaz naturel a constitué l'essentiel de la production d'hydrocarbures en Algérie en 2009. Selon ce rapport, le gaz naturel occupe 64% des parts dans la production globale, contre 26%, pour le pétrole, 6% pour le condensât et 4% pour le GPL. En effet, en 2009, la production totale des hydrocarbures a atteint 222,5 millions de Tep, dont 56,8 millions de tonnes de pétrole brut et 150,9 milliards de m3 de gaz naturel. Aussi, la production d'hydrocarbures en 2009 semble être en déclin par rapport à 2008. Ainsi, la production d'hydrocarbures en Algérie a atteint 222,5 millions Tep, contre 231,9 millions de Tep en 2008, selon des chiffres du groupe. Sur cette production, Sonatrach a livré 34,8 millions de Tep au marché algérien, en augmentation de 7% par rapport à 2008 et 118,6 millions de Tep au marché international. "Sonatrach a assuré en priorité l'approvisionnement du marché national dans un contexte d'une demande accrue tirée par l'ampleur du programme quinquennal de développement économique", souligne le P-DG du groupe, Noredine Cherouati cité dans le rapport. Avec une production en déclin et une part plus importante pour l'approvisionnement des marchés internationaux, on serait susceptibles de croire que cela un impact à la baisse des exportations. Il faut rappeler, dans ce contexte, que les exportations algériennes ont inscrit cette année une baisse de 22 %. Néanmoins, et grâce à la remontée des cours du pétrole en 2009, les recettes des hydrocarbures (gaz et pétrole) de l'Algérie devraient s'établir à près de 57 milliards de dollars en 2010. "Selon nos prévisions de clôture, nous allons terminer l'année avec des recettes des hydrocarbures de 56 à 57 milliards de dollars", a indiqué le rapport du groupe pétrolier. La moyenne annuelle des cours du Sahara blend s'est établie à 61,5 dollars le baril, en nette baisse par rapport à la moyenne de l'année 2008 qui était de 99,2 dollars, selon le même document, qui comporte aussi le bilan d'activité détaillé des différentes filiales du groupe. Le niveau des investissements du groupe s'est chiffré, quant à lui, à 13 milliards de dollars durant l'année passée, soit une fois et demi l'enveloppe financière consentie en 2008, précise le rapport. Cette dynamique sera maintenue, promet le dirigeant de Sonatrach dans sa lettre diffusée à l'occasion de la publication du rapport, en affirmant que "les grands objectifs de développement et de croissance de Sonatrach seront maintenus mais, en intégrant les nouvelles données de l'économie nationale et les incertitudes qui règnent au niveau de l'environnement international". "C'est à la faveur d'une dynamique nouvelle entièrement tournée vers une meilleure appréciation des besoins du groupe, associée à des modes de gestion rigoureusement transparents, que nous comptons poursuivre nos efforts dans le sens de l'amélioration continue du fonctionnement de l'entreprise et de ses performances", promet encore M. Cherouati. Durant l'année 2009, Sonatrach a renforcé ses activités d'exploration et de la découverte de gisements qui ont atteint 16 découvertes, dont 9 réalisées en effort propre et 7 en association. Les opérations de forage se sont intensifiées en 2009, pour atteindre 265 puits forés, dont 88 sont des forages d'exploration et 177 des forages de développement de gisements. Pour l'activité transport par canalisation, Sonatrach dévoile dans son rapport, que l'étude, d'engineering de base (Feed) du projet du gazoduc Galsi, devant relier l'Algérie à l'Italie a été achevée en 2009, année durant laquelle la configuration technique du projet a été aussi arrêtée. Notons que les gisements exploités en association avec des compagnies étrangères y ont contribué pour 68 millions de Tep, soit 31% de la production globale, selon les données du premier groupe énergétique d'Afrique. Quant à l'activité aval, Sonatrach prévoit dans son plan de développement 2010-2014 l'augmentation de 5 millions de tonnes par an des capacités actuelles de raffinage, l'amélioration de la qualité des produits raffinés et la réalisation du programme de réhabilitation de l'outil de raffinage. L'appareil de raffinage a eu à traiter un total de 20,58 millions de tonnes durant l'année 2009.