Le baril de pétrole brut américain a clôturé vendredi sur le marché new-yorkais en hausse de 1,71%, soit 1,54 dollar, à 91,38 dollars, ce qui porte sa progression sur l'année à 15,14%, ou 12,02 dollars. Le contrat à échéance février a brièvement touché un plus haut à 92,06 dollars le baril avant la clôture, établissant là son record annuel. Au moment de la clôture du New York Mercantile Exchange, le Brent prenait 1,63 dollar (1,75%) à 94,72 dollars. La baisse du billet vert et le soutien technique au-dessus de 89 dollars ont empêché le pétrole de pâtir des prises de bénéfice de fin d'année. La demande plus élevée dans l'hémisphère Nord en raison d'un hiver particulièrement rigoureux a également contribué à la hausse marquée du pétrole ces dernières semaines. "Il ne se passe pas grand-chose", a constaté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. "C'est peut-être une réaction en retard au fait que les stocks ont baissé" aux Etats-Unis la semaine dernière. Publiées jeudi, les statistiques hebdomadaires sur l'évolution des stocks d'hydrocarbures du pays ont montré une diminution des réserves de brut bien moins marquée que ne l'espéraient les analystes. Les cours avaient nettement baissé jeudi en réaction, "ce qui n'est pas ce à quoi on pourrait s'attendre avec une baisse des stocks et une bonne demande", a jugé M. Lipow. "Le marché a disposé d'une journée pour digérer ces chiffres et se sent confiant pour la demande. Je pense qu'on verra le baril à 100 dollars en 2011".