Les prix du pétrole évoluaient en léger recul hier en cours d'échanges européens, après avoir atteint leur plus haut niveau depuis deux ans à Londres, dans un marché peu actif et sans volume alors que la place new-yorkaise était complètement fermée à la veille de Noël. Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 93,86 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 39 cents par rapport à la clôture de jeudi. Il était monté un peu plus tôt, vers 04H30 GMT, jusqu'à 94,74 dollars, un niveau sans précédent depuis le 2 octobre 2008. Les cours du baril oscillaient cependant sans conviction dans des échanges volatils et sans grand volume, alors qu'une partie des opérateurs européens étaient déjà en congés et que le marché new-yorkais était totalement fermé à la veille d'un long week-end de Noël. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance avait clôturé jeudi à 91,51 dollars, en hausse de 1,03 dollar, après avoir touché en séance 91,63 dollars au cours des échanges, également un plus haut depuis début octobre 2008. "Une fois franchie, il y a deux semaines, la barre des 90 dollars le baril, le contrat de référence pour le WTI a bondi hier au-dessus de 91,50 dollar, une envolée de plus d'un dollar sur la séance, qui a été quelque peu soutenue par des indicateurs favorables aux Etats-Unis", commentaient vendredi les experts du cabinet viennois JBC Energy. Les cours du pétrole ont fini en hausse jeudi, soutenus par une vague de froid en Europe et aux Etats-Unis et par des nouvelles économiques jugées positives pour la demande énergétique. Sur le New York Mercantile Exchange, le brut pour livraison en février , en hausse pour la cinquième séance de suite, a gagné $1,03 ou 1,14%, à $91,51 le baril, son plus haut niveau depuis début octobre 2008, quand les prix étaient alors sur une pente descendante après avoir frôlé les 150 dollars le baril pendant l'été. Sur la semaine, le baril de WTI a gagné près de 4%, poursuivant sa hausse de la semaine précédente. Jeudi, le Brent même échéance a fini à $94,25, en hausse de 60 cents. La baisse des stocks aux Etats-Unis et certains propos de spécialistes évoquant le niveau de 100 dollars le baril, soutiennent aussi les cours. Notons, aussi, que l'indice de confiance des consommateurs américains publié jeudi par l'université du Michigan a ainsi été révisé en légère hausse pour décembre, ressortant à son plus haut niveau depuis juin. Les nouvelles inscriptions au chômage ont quant à elle baissé la semaine dernière, proches de leur plus bas niveau de l'année, tandis que la consommation des ménages a progressé de 0,4% en novembre. Ces indicateurs sont venus conforter l'optimisme des investisseurs, tablant sur une consommation mondiale solide à court terme, stimulée notamment par la vague de froid sévissant aux Etats-Unis et en Europe, qui a encouragé une recrudescence de la demande de produits pétroliers dont le fioul de chauffage. La faiblesse relative du WTI, à la traîne derrière le Brent européen, "devrait devenir une caractéristique habituelle du marché en 2011", ajoutait par ailleurs JBC Energy, notant que l'écart se creusait entre les prix sur les deux marchés.