L'euro est une monnaie stable, tout autant que l'étaient les devises stables qu'il a remplacées, notamment le Deutschmark, a déclaré hier le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet. Selon lui, tous les indicateurs montrent que la stabilité des prix est garantie pour l'avenir proche. "L'Europe n'est pas devenue une communauté de l'inflation et elle ne le deviendra pas", a-t-il dit, selon le texte d'un discours prononcé devant des membres de la CSU, un parti allié à la CDU de la chancelière allemande Angela Merkel. "L'euro est une monnaie stable, aussi stable que l'étaient les devises les plus stables qu'il a remplacées, notamment le Deutschmark", a-t-il ajouté, plaidant ensuite en faveur d'une transformation du Pacte de stabilité, tant dans la forme que dans sa mise en oeuvre. Le Premier ministre grec Georges Papandréou a plaidé jeudi de nouveau pour une émission d'euro-obligations, un moyen qui pourrait "contribuer" à résoudre la crise de la dette de la zone euro. "Il y a un soutien croissant pour émettre des euro-obligations qui peuvent aider l'Europe à atteindre des objectifs", a déclaré M. Papandréou, lors d'un colloque à Paris en présence de son homologue français François Fillon. Les euro-obligations permettront de faciliter le financement de projets d'infrastructures et d'aider à réduire les tensions croissantes sur le marché obligataire, et ce en faveur des pays membres de la zone euro, a poursuivi le Premier ministre grec. En décembre dernier, M. Papandréou avait plaidé pour l'adoption par l'Union européenne d'euro-obligations. Il a également exhorté les pays confrontés à des problèmes budgétaires à poursuivre les efforts d'assainissement et de réformes structuelles. Selon lui, les euro-obligations peuvent être un outil concret complémentaire pour aider à résoudre la crise de la dette souveraine européenne, mais elles ne pourront pas remplacer les "ajustements nécessaires". Début décembre dernier, le président de l'Eurogroupe et Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker et le minisre italien de l'Economie et des Finances Giulio Tremonti avaient relancé, dans un article publié sur le quotidien britannique Financial Times, l'appel pour l'émission d'euro-obligations, mais l'Allemagne et la France avaient ensuite rejeté cette idée.