L'Ansej, le plus ancien dispositif destiné à créer des microentreprises, est appelé à entamer sa mue. La gestion du dispositif depuis sa création, il y a dix ans déjà, ne répond pas réellement aux préoccupations et aux attentes des jeunes promoteurs. L'arrivée à la tête de l'Ansej de Fatma-Zohra Sedaoui pourrait donner un nouveau souffle à ce dispositif sur lequel repose l'espoir de milliers de jeunes. En effet, le diagnostic qu'elle a établi, hier, à Tipasa, lors d'une rencontre régionale, laisse apparaître que la relance du dispositif est l'une des préoccupations majeures de la nouvelle direction. Pour se faire, il est impératif de changer les méthodes de travail. Et la première responsable d'appeler à la décentralisation de la gestion du dispositif, et ce, "dans l'intérêt des jeunes auxquels il est destiné". Après dix années d'expérience, a-t-elle dit, "il est temps de revoir la gestion en déconcentrant l'administration pour éviter l'étranglement et rendre plus efficace l'intervention des structures de l'Ansej et améliorer la qualification de son personnel qui, jusque-là, a travaillé sur la base d'un pseudo organigramme". La directrice de l'Ansej n'est donc guère satisfaite de l'état dans lequel elle a trouvé ce dispositif. A l'adresse des responsables des antennes des wilayas, Fatma-Zohra Sedaoui a lancé un appel pour qu'ils soient (les responsables Ndlr) "plus proches des préoccupations des jeunes entrepreneurs en les accompagnant de manière efficace à présenter et lancer des projets fiables". Certes, l'Ansej a réussi à créer jusqu'à ce jour, 82 000 micro-entreprises mais le plus urgent aux yeux de la directrice générale, "est de réorganiser les agences et lancer un programme de formation pour l'encadrement du dispositif". Un dispositif qui n'a pas encore fonctionné comme il serait souhaité, déplore la DG de l'Ansej qui appelle à s'inspirer des exemples des pays nordiques et anglo-saxons où le dispositif est très performant. A souligner que le séminaire de Tipasa est le troisième du genre après ceux d'Oran et de Batna. Des regroupements que la direction générale de l'Ansej veut mettre à profit, notamment dans l'élaboration des projets en cours. Il s'agit entre autres, du cadre organisationnel, financier et comptable ainsi que de la mission de la direction régionale. La responsable de l'Ansej n'a pas omis aussi de mettre l'accent sur la formation du personnel, le partenariat avec le secteur économique local et la mise en œuvre de la politique de l'emploi. Les participants auront en tout cas à soumettre des propositions dans ce sens, demain, à la clôture de ce séminaire régional.