A la onzième journée de campagne, différentes wilayas du pays vivent au rythme des meetings électoraux. Comme à l'accoutumée, les discours des leaders des différentes formations politiques ont été marqués par la prédominance des question socio-économiques. C'est ainsi que le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia a dénoncé au cours d'un meeting populaire qu'il a animé hier à Aflou, les entraves bureaucratiques imposées par les banques, au détriment de la création de l'emploi et de l'investissement. Le SG du RND a souligné que la lutte contre la bureaucratie "permettra la création d'emplois et contribuera à la résorption du chômage", appelant dans ce sens les pouvoirs publics à "alléger les procédures administratives bancaires pour permettre aux jeunes d'accéder aux crédits". Evoquant le secteur de l'éducation, M. Ouyahia a indiqué que son parti propose d'allouer des primes aux élèves des trois cycles de l'enseignement, pour aider, notamment, les familles nécessiteuses "à assurer une bonne éducation à leurs enfants". Concernant la question des salaires, le SG du RND a affirmé que son parti "n'est pas contre les augmentations des salaires", soulignant toutefois, "qu'il est préférable de lutter contre l'inflation et la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)". Pour sa part, le secrétaire général de l'instance exécutive du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a indiqué hier à Boussaâda, que l'alternance au pouvoir est "un principe" pour lequel un million et demi de patriotes sont morts. Il ajoutera que "le FLN n'exclut personne de la société algérienne qui travaille, afin que le pays reste debout", Dans le même ordre d'idées, il a affirmé que "le FLN s'occupe du chômeur et offre du travail au médecin". Le FLN, a-t-il dit, ne choisit que les hommes "intègres" aptes à faire sortir l'Algérie des crises et des tempêtes qui menacent sa stabilité. Par ailleurs, le responsable de l'instance exécutive du FLN a estimé que le programme de développement qui va mobiliser une enveloppe financière de 150 milliards de dollars, "est le fruit d'une politique faite de maturité et de sagesse". Le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a, quant à lui, insisté sur la nécessité de l'édification d'un Etat "humaniste et civilisé basé sur la justice, l'équité et l'égalité, loin des velléités paternalistes et autoritaristes". M. Touati, qui animait un meeting à la faveur de la campagne électorale pour les législatives du 17 mai prochain, a notamment déclaré que "l'heure du changement de l'ordre établi a sonné". Il a précisé dans cet ordre d'idées que "le changement espéré ne saurait se réaliser sans l'association du peuple à la prise de décision", estimant à ce titre, que les prochaines échéances électorales constituent une opportunité pour les citoyens "d'exercer leur souveraineté et leurs droits constitutionnels". "Le FNA est porteur d'un message nouveau pour une génération nouvelle", a souligné son président en rappelant que sa formation politique ne cessera d'œuvrer pour éradiquer toute forme d'injustice et de misère car, a-t-il clamé, "l'Algérie appartient à tous les Algériens". M. Touati a, par ailleurs, mis en relief la nécessité de valoriser les compétences humaines qui constituent, à ses yeux, le véritable capital durable du pays, appelant également les jeunes à prendre en main leur destinée.