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Nécessité d'un nouveau modèle socioéconomique
Publié dans Le Maghreb le 01 - 02 - 2011


Mourad HAMDAN
(Consultant en management)
Les Etats-Unis est le pays le plus endetté du monde où les dettes augmentent plus vite que le PIB, dettes qui ne pourront jamais être remboursées au rythme actuel des évènements.
Dans la zone euro, les pays périphériques ont un niveau d'endettement tout aussi élevé en pourcentage du PIB que les Etats-Unis. Les principaux pays de la zone n'atteindront pas et ceci pour bien des années encore, les critères de stabilité de Maastricht.
Les fondamentaux de la Grande-Bretagne ne sont pas meilleurs que ceux des Etats-Unis. Exprimé en pourcentage du PIB, le Japon a le plus haut niveau de dette publique du monde soit 227,5% et fait "mieux" que la Grèce, l'Espagne, le Portugal ou même les Etats-Unis. Le Japon (dont la note vient d'être baissée) a besoin d'emprunter 60% de son PIB cette année, juste pour rester solvable (source : FMI). Le système monétaire international avec ses monnaies de réserve actuelles ressemble à un château de cartes. Sa réforme est urgente !
Critique du système libéral
Un système économique libéral, dont le but est la recherche du profit à court terme pour des intérêts particuliers, ne peut prendre en compte les coûts à long-terme tels que la dégradation de l'environnement. Les modèles économiques actuels sont inaptes à estimer à sa juste valeur la " production " de la nature, indispensable à notre survie: production d'oxygène, fixation du gaz carbonique par les forêts et les océans, régulation de la température, protection contre les rayonnements solaires, recyclage chimique, répartition des pluies, production d'eau potable, production d'aliments, etc.
Si nos modèles économiques intégraient les coûts sociaux et le coût réel de la destruction de la nature, de la pollution, des modifications climatiques, cela changerait radicalement notre estimation de ce qui est "rentable" et de ce qui ne l'est pas. Mais à long terme, un capitalisme qui ne respecte pas l'homme et l'environnement se condamne lui-même. Comme un virus ou un cancer, les crises récurrentes du libéral-capitalisme sont en train de miner ses fondements et détruire son support, la Terre.
Changement climatique
L'humanité est assise sur une bombe à retardement. Les savants du monde entier s'accordent pour dire qu'il nous reste à peine cinq ans pour éviter une catastrophe planétaire, un dérèglement majeur du système climatique qui entraînerait des perturbations météorologiques extrêmes, des inondations, de longues périodes de sécheresse, des vagues de chaleur meurtrières. Si rien n'est fait, le changement du climat pourrait coûter chaque année à l'économie mondiale entre 5 et 20% de son PIB
Crise énergétique
Dans le rapport du Pentagone " Joint operating environment 2008 " on lit :
"En 2012, les surplus de capacité de production de pétrole pourraient disparaître entièrement, et dès 2015, le déficit de production pourrait être proche de 10 millions de barils par jour. "
Le rapport " Joint operating environment 2010 " met en garde (p. 28) :
"Une crise énergétique sévère est inévitable sans une expansion massive des capacités de production et de raffinage. Bien qu'il soit difficile de prédire avec précision quels seraient les effets économiques, politiques et stratégique d'un tel déficit (de production), ce dernier réduirait certainement les perspectives de croissance du monde en développement et du monde développé. Un tel ralentissement économique exacerberait d'autres tensions non-résolues, pousserait un peu plus des Etats fragiles et défaillants sur le chemin de l'effondrement, et risquerait d'avoir des conséquences économiques sérieuses à la fois sur la Chine et sur l'Inde ".
Nota
Même s'il est admis que les énergies renouvelables ne peuvent résoudre tous les problèmes énergétiques, il semble néanmoins qu'elles présentent un important potentiel pour couvrir les besoins énergétiques croissants. Toutefois, le succès des énergies alternatives peut être limité par une combinaison de facteurs, parmi lesquels : un cadre institutionnel inapproprié, des infrastructures déficientes, une planification inadaptée, un manque de coordination et de liaison entre les programmes de mix - énergétique, des distorsions de tarification, des coûts d'investissements initiaux élevés, des stratégies de diffusion peu efficaces, un manque de main-d'œuvre qualifiée, des informations de référence de mauvaise qualité et une faible capacité de maintenance.
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Point de rupture
Consciemment ou inconsciemment, nous sentons tous que nous approchons d'une fin de la société telle que nous l'avons connue depuis notre naissance.
"Le point de rupture est tout d'abord celui du pétrole qui va remettre en question l'ensemble de nos modes de production et de consommation avec une réduction drastique des transports.
Nous serons contraints de revenir à une production locale pour une consommation locale.
"Le point de rupture est également financier. Les pertes abyssales des banques ont été transformées en dette publique, à la charge des citoyens. Selon le FMI, la dette publique accumulée par les pays de la planète vient de dépasser les 40.600 milliards de dollars US. Un tel niveau d'endettement ne peut être épongé que par une forte augmentation des impôts, une hyperinflation, ou une guerre. Ou bien encore... par une faillite des états et leur remplacement par un gouvernement mondial.
" Le point de rupture est aussi social. L'appauvrissement de la "population ordinaire" a atteint un seuil critique, résultat de 20 ans de délocalisations, de précarisation et de baisse des salaires réels. Quatre milliards d'individus sont exclus de l'Etat de droit et plus de 1,5 milliard de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Dans le même temps, les services publics disparaissent, privatisés ou devenus complètement inefficients, abandonnant les citoyens au bon vouloir des multinationales.
"Le point de rupture est écologique, avec la 6è extinction massive des espèces, 70% des forêts tropicales détruites, une pollution généralisée des sols, de l'air et des océans (dont les zones de pêche ont été vidées à 80% par la pêche industrielle), et un risque d'emballement du réchauffement climatique.
"Le point de rupture est démographique. La population mondiale a doublé au cours du dernier demi siècle pour atteindre 6,5 milliards, et 8 milliards d'ici 2020. Ceci est tout simplement incompatible avec le maintien de notre mode de vie actuel auquel nous devrons renoncer volontairement, ou bien sous la contrainte, du fait de l'épuisement des ressources naturelles et de la destruction de l'environnement.
"Enfin, le point de rupture est démocratique, dans la plupart des pays.
Les arrestations et détentions arbitraires, les gardes à vue abusives, les policiers omniprésents dans les espaces publics, les répression tatillonnes, les inégalités devant la justice, le non respect de la séparation des pouvoirs, l'absence de pluralité de l'information, les médias contrôlés par le pouvoir, l'absence de choix électoral réel, la surveillance électronique des " citoyens ", le fichage généralisé, les appels à la délation, la création de milices chargées de la " sécurité " et les projets pour une censure d'internet témoignent d'un régime totalitaire et non d'une démocratie.
Naufrage
de la civilisation
Depuis la naissance des grandes démocraties occidentales, la société avançait résolument vers "le progrès", vers toujours plus de science, d'éducation, de culture, de justice, de protection sociale, de liberté... Et aussi vers plus de prospérité économique et de bien-être matériel pour l'ensemble de la population. Chaque génération était assurée que demain serait meilleur qu'aujourd'hui, et que la génération suivante aurait une vie meilleure encore.
Depuis les années 1990, la tendance s'est inversée. Du fait des conséquences écologiques, sociales et économiques du néo-libéralisme, nous allons désormais vers moins de science, moins d'éducation, moins de culture, moins de justice et de protection sociale, moins de démocratie, moins de prospérité économique, et moins de bien-être matériel.
Au départ, la technologie avait été inventée pour libérer l'homme. Elle est aujourd'hui utilisée pour l'asservir et le contrôler. De même, l'économie était censée être au service des besoins humains, mais aujourd'hui, ce sont les humains qui sont au service de l'économie (et de ses bénéficiaires finaux).
Entièrement accaparée par ses activités économiques et par la production de marchandises, l'humanité est en train de revenir plusieurs siècles en arrière, lorsque tout son temps disponible était utilisé pour la survie, avant que la maîtrise de la matière ne permette de dégager du temps libre pour réfléchir, rêver et finalement faire progresser la science et la société.
Tout ce qui fait l'essence de l'homme (et qui est censé le distinguer de l'animal) est en train de disparaître: sa capacité à réfléchir, à s'interroger sur son origine, sur l'univers et sur sa place dans cet univers, sur l'esprit, le sens de la vie, la mort ou le sacré.
Les Etats-Unis est le pays le plus endetté du monde où les dettes augmentent plus vite que le PIB, dettes qui ne pourront jamais être remboursées au rythme actuel des évènements. Dans la zone euro, les pays périphériques ont un niveau d'endettement tout aussi élevé en pourcentage du PIB que les Etats-Unis. Les principaux pays de la zone n'atteindront pas et ceci pour bien des années encore, les critères de stabilité de Maastricht.
Critique du système libéral
Un système économique libéral, dont le but est la recherche du profit à court terme pour des intérêts particuliers, ne peut prendre en compte les coûts à long-terme tels que la dégradation de l'environnement.
Les modèles économiques actuels sont inaptes à estimer à sa juste valeur la " production " de la nature, indispensable à notre survie: production d'oxygène, fixation du gaz carbonique par les forêts et les océans, régulation de la température, protection contre les rayonnements solaires, recyclage chimique, répartition des pluies, production d'eau potable, production d'aliments, etc.


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