Plus qu'une semaine et Tlemcen portera le nom honorifique de la " capitale de la culture islamique 2011." Un détail, pour ce rendez-vous que l'on dit grandiose, il y aura deux ouvertures : la première aura lieu le 15 février à l'occasion du mawled ennabawi Echarif la seconde plus officielle celle-là car elle sera inaugurée par Abdelaziz Bouteflika se déroulera le 16 avril lors de la journée nationale du Savoir. Et pour accueillir tout ce beau monde qui viendra de près d'une vingtaine de pays musulmans, la capitale des zianides est déjà sur son trente et un. C'est ainsi que d'importantes opérations d'aménagement et d'embellissement de l'environnement sont enregistrées dans les grands boulevards de la ville ainsi que dans les places publiques et les espaces verts, afin de donner un maximum de punch à une contrée qui fut une belle Cité dans le temps. Travaux de réhabilitation, jets d'eau, dans les cités Imama, Hartoune et Sidi Chaker viennent d'être réalisés par des entreprises spécialisées, afin d'améliorer l'aspect décoratif de la ville. La vieille Médina, avec tout ce qu'elle comporte comme derbs, sites historiques, mosquées, hammams et ferrane (fours), a bénéficié d'importantes opérations de restauration qui ont nécessité plus d'un milliard de dinars, selon un responsable de la direction de la culture. Ces opérations qui s'achèvent progressivement vont permettre non seulement de revaloriser ce patrimoine ancien, témoin vivant de diverses époques, mais aussi de relancer les métiers artisanaux qui faisaient la fierté de la cité par la création d'espaces culturels et commerciaux. Une enveloppe financière estimée à plus de 01 milliard de dinars a été également allouée à la restauration et à la réhabilitation des monuments historiques majeurs comme le complexe religieux de Sidi Boumediène, la medersa khaldounienne, sa coupole ainsi que Bab El Kermadine, Hammam Essabaghine, le minaret de Mansourah et la grande mosquée. Une multitude de bureaux d'études et d'entreprises algériennes spécialisées dans ces domaines veillent minutieusement au confortement de ces sites, afin de mieux les présenter aux visiteurs pendant cette manif. Parmi les plus importantes opérations effectuées dans ce cadre, reste sans conteste la restitution du Palais royal du Mechouar qui a été réalisée sur les traces même de l'ancien Palais Zianide, découvertes par les équipes d'archéologues du Centre national de recherche archéologique, dans le but de "se réapproprier notre patrimoine longtemps enseveli sous les décombres", a indiqué le conservateur du patrimoine culturel et archéologique de Tlemcen. En parallèle, avec les efforts engagés par le secteur de la culture, la direction des Affaires religieuses a effectué, durant ces derniers mois,la restauration de douze vieilles mosquées réparties à travers la wilaya, pour un coût estimé à 330 millions de dinars, selon le responsable de ce secteur. Les opérations ont touché tour à tour la Grande Mosquée avec ses nombreuses mosaïques et décorations datant de l'époque Almoravide, celles de Zahra et Khemis situées dans la commune de Béni Snous, au sud de la ville de Tlemcen, ainsi que celles de Nedroma, de Sidi El Yeddoune, Ouled Sidi El Imam et de Sidi Brahim El Gharib. En prévision de cette importante manif, de nouvelles infrastructures comme le Palais de la culture, le Centre d'études andalouses, ont vu le jour. Capacité du nouveau Palais de la culture, 1.300 places, une salle de conférences de 300 places, une bibliothèque, une médiathèque, un hall d'expositions et un restaurant gastronomique. Le Centre d'études andalouses, qui sera destiné à la recherche dans divers aspects du patrimoine andalou, comporte, lui, des ateliers et des laboratoires de recherche. La cité des Zianides verra également la construction d'un théâtre de verdure, deux pavillons d'exposition, une bibliothèque régionale et deux musées, alors que le secteur des Affaires religieuses sera renforcé par un Centre culturel islamique en cours de réalisation dans la commune de Mansourah à proximité de l'université de Tlemcen. Il sera doté d'une salle de 200 places, de deux bibliothèques et un hall d'exposition. Parmi les autres projets figure aussi la construction d'une école coranique de 500 places avec une capacité d'internat pour 200 apprenants.