Le Syndicat national du personnel du secrétariat du greffe a annoncé, jeudi à Alger, sa dissolution conformément à l'article 38 de ses statuts. Le syndicat a précisé dans un communiqué, que "cette décision intervient après consultation des membres de l'Assemblée générale sur la situation actuelle que connaît le secteur". Cette décision, ajoute le syndicat, "s'impose du fait de la non maîtrise de la situation dans le contexte actuel, et par souci de préservation de l'image du secteur". "Elle répond aussi au vœu de la majorité" qui reste un principe "incontournable", ajoute la même source. Il faut savoir, dans ce contexte, que les greffiers ont repris, jeudi, le travail au niveau de toutes les juridictions du territoire national après une grève entamée le 16 février. Les revendications des greffiers et des autres fonctionnaires du secteur de la Justice ont été satisfaites à travers la promulgation du décret exécutif n° 11-88 du 22 février 2011 instituant le régime indemnitaire des fonctionnaires des greffes des juridictions qui permettra d'améliorer leur situation socioprofessionnelle. Au terme de la réunion, mercredi, entre le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Belaiz et des représentants du personnel du secteur, il a été décidé "d'œuvrer au niveau des parties concernées pour permettre aux fonctionnaires de la justice de bénéficier du logement, à travers différentes formules, et d'assurer le transport, dans le cadre des œuvres sociales, au profit des fonctionnaires des grandes instances en œuvrant à généraliser l'opération progressivement", indique, jeudi, un communiqué du ministère. "Le ministère travaille de concert avec le syndicat élu par le personnel de la justice en toute liberté et transparence et dans le respect de la réglementation en vigueur. Il prend en charge les préoccupations relatives au mauvais traitement subi par certains fonctionnaires dans l'accomplissement de leur mission", ajoute la même source. Concernant les revendications retenues et devant faire l'objet d'examen avec les représentants du personnel, le communiqué cite notamment "la classification du personnel de la justice hors du contexte de la Fonction publique avec la coordination d'autres secteurs concernés, la révision du statut des fonctionnaires du greffe notamment dans les volets relatifs au système disciplinaire, la promotion dans la carrière professionnelle, les nominations aux hautes responsabilités et l'indépendance de gestion des missions du greffe". Parmi les autres clauses en cour d'examen, le communiqué rappelle, entre autres, l'indemnisation des heures supplémentaires conformément à la législation en vigueur et la prime d'affectation au Sud. Après avoir pris connaissance des préoccupations du personnel du secteur, le ministre a appelé à "favoriser le dialogue dans le traitement des questions socioprofessionnelles", affirmant la disposition de la tutelle à "examiner les préoccupations exprimées", ajoute le communiqué.