" Notre pays a un grand besoin d'aménagement du territoire car il est confronté à une série de défis qui vont se surajouter au cours des prochaines années. L'Algérie va donc devoir affronter une situation exceptionnellement faites de contradictions croissantes entre des exigences différentes, convergentes dans le temps qui s'imposent à notre pays " a declaré en substance Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, lors de la cérémonie d'ouverture des travaux de la conférence nationale sur le schéma national d'aménagement du territoire 2030 (SNAT) organisée, hier, au Palais des Nations du Club des Pins. Il n'a pas manqué aussi d'insister sur les multiples risques majeurs qui menacent le nord de l'Algérie ou est concentrée presque la totalité de la population algérienne. C'est ainsi que le ministre a insisté sur les enjeux d'une telle politique nationale construite autour de la réalisation d'un certain nombre de projets d'envergure nationale et locale en vue notamment de stabiliser les populations dans certains régions classées " désertiques et stratégiques " et de faire face aux nouvelles demandes sociales et économiques des citoyens. Il y a aussi d'autres exigences d'ordre démographique et économique pour concrétiser la politique de décentralisation au profit des populations. Il est prévu ainsi, dans ce plan le " déplacement volontaire " de 2 millions d'Algériens et d'Algériennes vers les des régions Hauts plateaux où de nouvelles habitations et réalisations socioéconomiques seront concrétisées, d'ici cette échéance. Pas moins de 30 nouvelles grandes villes verront aussi le jour. Le SNAT 2030 présenté sous la dénomination de " Les racines du futur " se veut, selon Cherif Rahmani, un instrument stratégique d'aménagement du territoire, traduisant et mettant en forme pour l'ensemble du territoire, comme pour chacune de ses parties, les orientations stratégiques de la politique nationale d'aménagement et de développement durable du territoire. Un coût estimé à 21.000 milliards de dinars. " Il constitue le cadre de référence la force d'orientation pour l'action des pouvoirs publics par lequel compte assurer, dans un cadre de développement durable, le triple équilibre de l'équité sociale , de l'efficacité économique et de la soutenabilité écologique " a-t-il en outre indiqué, lors de cette conférence rehaussée par la présence de Daho Ould Kabilia, ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, d'autres ministres , des 48 walis, des chefs d'organisations patronales et de hauts responsables de la nation. Cette rencontre nationale qui s'articule autour de conférences, de débats et de travaux d'ateliers, durant deux jours (les 4 et 5 avril) se décline comme objectif principal d'affiner le cadre de coordination et de concertation du suivi et de la mise en œuvre et de restituer le SNAT aux acteurs ayant participé à son élaboration. Il s'agit en outre, poursuit-il, de vulgariser la feuille de route de la mise en ouvre du SNAT au niveau de tous les territoires pertinents comme la wilaya, la commune, la ville et le quartier ou le village. Divisé en deux tranches (2010-2015 et 2015-2030), le SNAT se veut ainsi un espace d'investissement s publics dans une première étape et de partenariats public- privé dans la deuxième étape. Le cout qui n'est pas arrêté est estimé à 21.000 milliards de dinars. M Daho Ould Kablia a souligné quant à lui l'importance des investissements publics consentis par l'Etat ces derniers années et traduisibles sur terrain du développement local. "L'Algérie a renoué, depuis quelques années, avec la croissance et les investissements réalisés notamment dans le cadre de la nouvelle politique de développement national" a-t-il ajouté. Une cérémonie de lancement de l'opération a été organisée par une signature collective englobant le ministère et les différentes organisations patronales.