En annonçant, jeudi à partir d'Oran, une série de mesures destinées à aider les professionnels de la pêche dans leurs activités en plus d'avantages sociaux dont bénéficieront ces derniers durant la période de repos biologique, M. Khanafou concrétise partiellement ses engagements pris, début mars, à Alger, envers la cinquantaine de marins, mandataires et armateurs de 14 wilayas, organisés en Comité national de dialogue venus manifester leurs inquiétudes et exposer leurs problèmes à la tutelle. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a également invité les professionnels de la pêche, ainsi que les associations professionnelles, à contribuer à la préservation des ressources halieutiques à travers la lutte contre la pêche anarchique et dans les zones interdites. Il a souligné, dans ce sens, que la prévention est le meilleur moyen de dissuasion et de préservation des ressources halieutiques, ajoutant qu'il sera bientôt lancé des campagnes de prospection et de recensement de ces richesses. M. Khanafou avait inspecté, auparavant, le nouvel institut des technologies de la pêche et de l'aquaculture (ITPA), ouvert récemment au profit de 600 étudiants pour une formation dans divers domaines de la pêche et de maintenance du matériel utilisé dans ce domaine. Il s'est également enquis de l'état d'avancement de la réalisation de l'abri de pêche de la zone de Kristel (Est d'Oran), dont la livraison est prévue pour la fin de l'année en cours. Il a visité en outre l'unité de transformation des produits halieutiques (thon, sardine) dans la zone industrielle de Hassi Ameur et une autre unité de stockage et d'exploitation des produits halieutiques dans la commune de Sidi Chahmi. La question relative à la gestion des ports de pêche a été, à son tour, au centre des déclarations du ministre qui a affirmé que "le gouvernement tranchera prochainement la question de la gestion des ports de pêche du pays", indiquant, lors d'une visite à plusieurs infrastructures relevant de son secteur dans la wilaya d'Oran, que "l'étude de ce dossier, soumis au gouvernement, enregistre un taux d'avancement considérable". M. Abdallah Khanafou a souligné qu'il est "impensable de gérer ce secteur vital et ses infrastructures de base stratégiques sous la tutelle d'autres secteurs", précisant que "son département ministériel avait proposé la récupération du domaine de la gestion des ports de pêche pour s'adapter aux exigences du développement du secteur et la promotion de la production halieutique en Algérie". Présidant une rencontre avec des opérateurs et des professionnels de la pêche, le ministre a indiqué, d'autre part, que la gestion de ces espaces "imprégnera aux investissements programmés pour le secteur une harmonie et une efficacité". Pour rappel, une plate-forme de revendications a été présentée au ministre qui s'est montré attentif aux doléances des mareyeurs. Il s'agit, entre autres, de la question des crédits bancaires et leur remboursement, des délimitations des zones interdites, de la gestion des ports de pêche, de la consommation de gasoil qui peut avoisiner les 200 litres par heure pour un bateau de 850 chevaux, du statut du marin pêcheur, de sa couverture sociale et sa formation ainsi que de la question relative à l'équipement et au matériel de pêche. M. Khanafou avait, alors, dressé un verdict sévère en reconnaissant que "le plan de relance a été conçu et réalisé à la va-vite" et que "des décisions avaient été prises hâtivement et sans consulter les partenaires". Il avait relevé que "la plupart des ports de pêche sont ensablés". Le ministre avait estimé qu' "on aurait dû écouter les hommes d'expérience" promettant qu'à "l'avenir il y aura de la concertation avec les professionnels".