Les dernières annonces du président de la République le 15 avril dernier sont pour le secrétaire général du FLN un " discours programme qui englobe plusieurs points importants comme la révision de la Constitution pour un véritable ancrage de la démocratie en Algérie ". Abdelaziz Belkhadem, invité hier de la Chaîne III de la Radio nationale a relevé que la révision de la Constitution passera ainsi du " partiel à une révision profonde comme l'a toujours demandé le FLN ". Une mission qui sera confiée à une commission regroupant tous les partis, les législateurs et les associations qui auront surtout comme principale tâche de définir le système politique ". Pour le SG du parti majoritaire, le " meilleur système est sans conteste le système parlementaire, mais pas dans l'immédiat. Il ressort de l'analyse de Abdelaziz Belkhadem que l'instauration du système parlementaire nécessite une culture et chez nous il est donc prématuré de faire ce choix car il faut d'abord connaître la sociologie de l'électeur en répondant à certaines interrogations ; vote-t-il pour un programme, une tribu ou pour une région?", a-t-il expliqué. La raison pour laquelle le FLN opte actuellement pour un " système présidentiel mais pas comme il est aujourd'hui. Plus explicite, Abdelaziz Belkhadem estime que son parti est favorable à un système de type américain ou brésilien où le président est le chef de l'exécutif mais, en face il a un contre pouvoir qui est représenté par les deux Chambres parlementaires. Autre proposition du FLN concerne le mode du scrutin, un point inclus dans la loi électorale qui sera aussi révisée. Abdelaziz Belkhadem se dit ainsi pour le mode de la proportionnelle au niveau de l'APN mais s'oppose à son application dans les APC, car il résulte des " blocages pouvant aller jusqu'au retrait de confiance en raison du marchandage qui se fait". Ce que veut le FLN c'est instaurer des " garde-fous au niveau local et aller vers un exécutif issu du plus grand nombre de voix ". De même pour la loi sur les partis, le FLN est pour sa révision en vue de " mettre fin à l'alliance entre l'argent et le pouvoir " a déclaré le SG du FLN. Ce dernier a donné son avis également sur la notion du service public dans les médias lourds, estimant qu'elle n'est pas assurée faute de concurrence qui, elle, améliore la qualité de service. Abdelaziz Belkhadem est convaincu qu'un " jour ou l'autre nous serons obligés d'ouvrir le champ audiovisuel mais avant, il faut établir un cahier des charges et éviter la jonction entre l'argent et le pouvoir ". Il citera l'exemple des Etats-Unis, où trois grandes sociétés sont propriétaires de 36 000 médias ce qui signifie, pour lui, qu'il y a " danger et qu'il est impératif de bien se préparer ". Concernant l'Alliance présidentielle, il a réaffirmé sa mission qui est celle d'appliquer le programme du chef de l'Etat tout en précisant que s'il y a des "gens qui ne sont pas satisfaits, ils sont libres de l'être". Allusion faite aux dernières déclarations du MSP sur l'état de l'Alliance présidentielle.