Le taux de participation préliminaire pour les législatives de 2007 n'a atteint que 35.65%, un taux faible par rapport aux législatives de 2002, qui était de 46,17%. Ils sont 6 678 838 Algériens a avoir voté parmi les 18 760 400 électeurs inscrits. Parmi ces six millions, 5 726 087 représentent les suffrages exprimés, soit un taux de 85,62 %. Tandis que 961 751 bulletins sont considérés nuls. C'est du moins les chiffres communiqués hier par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il est à noter que le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats officiels du scrutin 72 heures après la fermeture des bureaux de vote, c'est-à-dire au plus tard lundi 21 mai. Le ministre de l'Intérieur, qui a tenu hier à l'Hôtel l'Aurassi un point de presse à l'occasion, a reconnu que le taux enregistré dans les législatives de 2007 est faible. Il estimera, néanmoins, qu'"il n'y a pas lieu d'avoir honte de ce taux de participation", citant l'exemple de l'Italie où le taux de participation aux dernières législatives était de 31 %, alors qu'il ne dépasse pas les 40% aux Etats Unis lors des dernières décennies. Les Algériens ont fait preuve de grande maturité politique A travers ces élections, les Algériens "ont fait preuve de maturité politique. Ils ont non seulement manifesté une participation importante, mais leur choix a été lucide", a-t-il souligné avant d'ajouter que le taux de participation au scrutin législatif devrait inciter les partis politiques à "mieux s'adapter" aux grandes mutations que connaît la société algérienne. "Le taux de participation a démontré que le citoyen algérien était davantage exigeant, mais en même temps qu'il avait l'entière liberté dans son choix". Il est à noter que cette baisse a été enregistrée dans plusieurs wilayas du pays mais elle était particulièrement sensible dans les grandes villes, notamment dans la capitale, Alger, et dans les deux chefs-lieux de Kabylie, Tizi Ouzou et Béjaïa, malgré la prolongation d'une heure du scrutin. Le scrutin s'est déroulé dans la transparence En outre, M.Zerhouni a affirmé que le scrutin s'est déroulé dans "de bonnes conditions" et "dans la transparence et le respect des libertés des citoyens". S'exprimant sur les conditions qui ont caractérisé le déroulement du scrutin, il a soutenu que le maximum de garanties existait effectivement sur le terrain. Il a ajouté que les élections ont montré l'efficacité et le sérieux des garanties et des procédures qui ont été mises en place après la modification de la loi électorale, promulguée par ordonnance du président de la République en 2003, avant de rendre hommage aux responsables locaux pour leur "attitude exemplaire" et pour leur "efficacité" dans la prise en charge des problèmes soulevés par les représentants des candidats en lice pour ces législatives. Concernant les dépassements et les cas de fraude qui ont été signalés dans plusieurs centres électoraux à travers le pays par le président de la Commission nationale de surveillance des élections législatives, M.Zerhouni a estimé qu'ils n'auront "aucune incidence sur les résultats du scrutin". Il s'agit, selon le ministre de l'Intérieur, d'un seul cas grave concernant 3 bureaux de vote au niveau de Rouiba, dans la wilaya de Boumerdes, où il a été découvert 219bulletins dans les urnes avant le début de l'opération, en faveur de 2 partis connus, (dans le bureau N.101, où 101 bulletins été découvert au bénéfice d'un parti et 29 pour un autre, le bureau 41 ; 25 bulletins contre 32 et enfin le bureau 61 , ou il a été découvert 26 bulletins contre 6) Il a ajouté que l'administration a réagi tout de suite en relevant les 3 présidents des bureaux de votes, de plus une enquête judiciaire a été ouverte et les observations ont été inscrites dans le procès-verbale. D'autres observations ont été signalées tels que le refus de stationnement pour quelques représentants de la commission de contrôle des élections dans la wilaya d'El Bayadh , un représentant d'un candidats dans la wilaya d'Aïn Témouchent a porté un Tee-shirt portant la photo du candidat et enfin le RCD qui a distribué ses bulletins dans la wilaya e Tizi Ouzou. Il faut revoir la loi régissant les partis politiques D'autre part, aucun parti politique n'a obtenu la majorité à l'Assemblée populaire nationale où le FLN arrive en tête avec 136 siéges, mais sans remporter la majorité. Il perd, ainsi 38 siéges par rapport à 2002. Le RND vient en seconde position en obtenant 61 sièges, suivi du MSP avec 52 sièges. Ce qui fait que l'alliance présidentielle garde la majorité absolue avec 249 sièges sur 389. Le Parti des travailleurs obtient 26 sièges, et devient la première force politique représentée à l'Assemblée après les partis de l'alliance présidentielle. Les indépendants arrivent en 4e position avec 33 sièges remportés. Le RCD qui a marqué son retour a remporté19 sièges, suivi du Front national algérien (FNA) de Moussa Touati avec 13 sièges. Le Mouvement national pour la nature et le développement (MNND) obtient 7 sièges, alors que le Mouvement En-Nahda et le Mouvement pour la jeunesse et la démocratie (MJD) ont remporté chacun 5 sièges. L'Alliance nationale républicaine (ANR) de Rédha Malek, le Mouvement pour l'entente nationale (MEN) et le Parti du renouveau algérien (PRA) ont obtenu chacun 4 sièges.Le Mouvement El-Islah a trop reculé à cause de l'appel au boycott lancé, par son ex-patron, M. Djeballah, selon certains observateurs,le Mouvement El-Infitah (MEI) et le Front national des indépendants pour la concorde (FNIC) ont obtenu chacun 3 sièges. Ahd 54, le Parti national pour la solidarité pour le développement (PNSD), le Mouvement national d'espérance (MNE) et le Rassemblement patriotique républicain (RPR) ont remporté chacun 2 sièges. Enfin, le Rassemblement algérien (RA), le Front national démocratique (FND) et le Mouvement démocratique et social (MDS) ont obtenu chacun 1 siège. Ainsi, 23 partis des 24 en lice siègeront à l'Assemblée populaire nationale. Pour M. Zerhouni , les résultats des " petits partis " démontre qu'il y a des transfuges des grands partis en soulignant qu'il soutient l'idée de revoir "la loi régissant les partis politiques, pour éviter les défaillances enregistrées lors des opérations électorales", affirmant qu"'il est du ressort de la nouvelle composante de l'Assemblée populaire nationale (APN) de faire des propositions en mesure d'adapter cette loi aux nouvelles réalités en Algérie". .