Les premières heures de l'ouverture des bureaux de vote ont été houleuses dans certaines localités. Une polémique s'est vite installée et des représentants de partis ont crié à la fraude. Des irrégularités que la Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNPSEL) a consignées dans un document adressé au président de la République. Ce qui a, d'ailleurs, accrédité davantage les craintes des candidats. Ces incidents ont concerné notamment certaines localités dans l'Est du pays comme Souk Ahras ou Tebessa. A Alger, c'est à Rouiba que des tentatives de fraude ont été signalées où des urnes ont été bourrées avant le début du vote. Des faits qui n'ont pas laissé indifférent le coordonnateur de la CNPSEL puisqu'il a tenu à attirer l'attention du premier magistrat du pays. Mais au fil des heures, ces incidents se sont révélés sans gravité sur le bon déroulement du scrutin. Said Bouchair a affirmé dans la soirée de jeudi que les dépassements observés et rapportés par les partis politiques sont des "cas isolés" et "n'auront aucune incidence sur les résultats du scrutin". M. Bouchaïr a fait savoir, dans ce sens, que "les nombreux dépassements rapportés par les représentants de partis politiques ont été en majorité résolus au niveau de la CPNSEL", sauf ceux jugés "flagrants" et que seul le Conseil constitutionnel est "habilité à trancher". Concernant les dépassements observés dans certains bureaux de vote, il a indiqué, entre autres, "l'empêchement de représentants de candidats à assister à l'ouverture des urnes dans un nombre restreint de bureaux de vote". M. Bouchair a, aussi, relevé une "insuffisance" dans les bulletins de vote pour certaines listes de candidats, avec une "mauvaise disposition" au niveau des bureaux de vote. Le coordonnateur de la CNPSEL a, par ailleurs, indiqué que les opérations de vote "se sont déroulées normalement sur l'ensemble du territoire national". "Nous avons visité plusieurs centres de vote et constaté que seulement un ou deux représentants des candidats figuraient sur la liste des surveillants, alors que la loi permet de mobiliser cinq représentants des partis en lice", a encore expliqué Said Bouchaïr. De son côté, Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a souligné que les dépassements signalés lors du scrutin, étaient dans leur grande majorité des cas "anodins". Plus explicite le ministre de l'Intérieur a parlé d'informations "erronées et infondées" parvenues à la Commission nationale de surveillance des élections législatives. Les quelques erreurs relevées notamment à Rouïba, à l'ouverture des urnes ont été réparées sur place, a expliqué M. Zerhouni, mettant en relief "l'efficience des dispositions prises dans la cadre de la loi". Globalement, a-t-il observé, "le nombre de dépassements a été mineur et surtout sans incidences sur les résultats finaux du scrutin". En tout cas, les partis ont le droit d'introduire des recours au Conseil constitutionnel s'ils s'estiment lésés lors du déroulement de ce scrutin.