Mme Louisa Hanoune est revenue, hier dans une conférence de presse qu'elle a tenue au CIP, sur la victoire de son parti qu'elle a qualifiée d'une victoire du processus de la réconciliation nationale, de la démocratie et de la souveraineté nationale. Pour rappel, ce parti a décroché la 5e place à l'Assemblée populaire nationale avec 26 sièges, gagnant 4 nouveaux sièges par rapport à 2002. La secrétaire générale de PT est également revenue sur la question de la fraude évoquée par certains partis. A ce titre, elle dira qu'il n'y a pas eu une fraude massive du scrutin du 17 mai. Avant d'ajouter que son parti a enregistré des cas de fraude isolés, comme c'est le cas dans deux wilayas du pays, il s'agit de Tizi Ouzou et Sétif. Concernant la correspondance qui a été envoyée par le président de la Commission politique nationale de contrôle des élections, M. Said Bouchair, dans laquelle il avait évoqué des dépassements graves, Mme Hanoune a déclaré que M. Bouchair a réagi sur des cas de fraude non confirmés. Pour ce qui est du faible taux de participation des citoyens à ce scrutin, la SG du PT a affiché son désaccord avec l'avis exprimé par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, sur le fait que l'acte politique ne s'est pas adapté l'évolution de la société. Elle a affirmé que ce faible taux revient à l'action du gouvernement qui n'a pas répondu aux attentes des citoyens, notamment la question des salaires impayés. Mme Hanoune a considéré également les résultats du scrutin comme un rejet aux politiques de privatisation des entreprises, de l'encouragement à l'investissement étranger (au lieu de l'investissement national) dans les secteurs public et privé. Elle a également affirmé que le taux d'abstention aux élections législatives du 17 mai ne reflète pas les appels au boycott de l'intérieur ou de l'extérieur du pays. S'exprimant sur la présence de nouveaux partis à l'Assemblée nationale, Mme Hanoune a souligné que "ces petits partis" n'ont pas un programme, mais cela n'empêche pas d'aller vers une opposition forte dans la chambre basse et que les indépendants sont des alliés de certains partis. Il est à rappeler, à ce titre, que le secrétaire générale d l'instance exécutive de Front de libération nationale avait souligné, dans un point de presse tenu ce vendredi au siège du parti, que le FLN pourrait bénéficier de plus de sièges avec l'intégration des indépendants. Avec un recul de 63 sièges par rapport aux législatives de 2002, M. Belkhadem n'a pas caché sa fierté en promettant de respecter tous les engagements pris lors de la campagne électorale, notamment l'élargissement du gouvernement à d'autres formations avant d'ajouter que l'abstention des électeurs à ce rendez-vous électoral est due aux autres partis politiques qui n'ont pas pu mobiliser et convaincre les citoyens. Il a ajouté que l'alliance présidentielle continuera à travailler ensemble pour mener à bon port le programme de relance économique du président de la République. Pour sa part, le patron du MSP, parti qui a amélioré son score en remportant 52 sièges contre 38 lors de la précédente législature, a exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus, tout en reconnaissant que la victoire n'a pas été reluisante du fait que son parti n'a pas atteint les résultats escomptés. "Nous avons obtenu 14 sièges supplémentaires par rapport au précédent Parlement et nous avons eu 120 000 nouveaux votants pour notre parti", tout en dénonçant les dépassements signalés dans les bureaux de vote, avant l'annonce officielle des résultats. Du côté du RCD qui est de retour avec19 sièges, M. Said Sadi estime que son parti pouvait avoir plus de sièges s'il n'y avait pas eu de fraude. Revenant sur la lettre des membres de la Cnisel faisant état d'irrégularités et abus, Sadi dira que cela "devrait invalider le scrutin".