La croissance de l'économie française a atteint 1% au premier trimestre 2011, soit la "plus forte hausse depuis le deuxième trimestre 2006", confirme vendredi dernier l'Institut national de la statistique (Insee).La consommation des ménages, l'investissement et la reconstitution des stocks des entreprises ont permis à cette croissance d'"accélérer vivement", estime l'Insee.L'institut de la Statistique a par ailleurs révisé à 1,4% le chiffre de la croissance de l'économie sur l'ensemble de l'année 2010, contre 1,5% annoncé précédemment. Tout comme le chiffre du quatrième trimestre 2010, revu à 0,3% (contre 0,4% auparavant).L'Insee précise que la hausse des dépenses de consommation des ménages est apparue "un peu plus forte" qu'au quatrième trimestre (+0,6 % après +0,4 %). Tout comme la formation brute de capital fixe, autrement dit l'investissement, qui s'est appréciée "nettement" (+1,1 % après +0,5%). L'institut note toutefois que le solde du commerce extérieur "contribue à nouveau négativement" à la croissance du PIB (-0,4 point après +0,3 point). Mais cet effet est plus que compensé par les variations de stocks des entreprises, qui contribuent positivement pour 0,7 point (après -0,3 point). Ce facteur avait été jugé dès jeudi soir comme l'une des principaux moteurs de la croissance observée au premier trimestre par les économistes. La production manufacturière s'accroît aussi "très fortement", se révélant "la plus forte de ces trente dernières années (+3,4 % après +0,7 %)", tandis que la production totale de biens et services accélère (+1,6 % après +0,3 %), toujours selon l'Insee.Celle-ci est portée par le rebond de la production de produits raffinés, après les mouvements sociaux en fin d'année dernière (+24,7 % après -17,6 %) et par l'accélération de l'activité dans les "autres industries" (+2,8 % après +0,7 %). L'Insee précise encore que l'acquis de croissance pour 2011 s'élève à 1,6%, autrement dit que l'économie française est assurée de parvenir, sur l'ensemble de l'année, à ce chiffre si aucun des trimestres suivants n'affiche une croissance négative. Le gouvernement table, dans son budget, sur une croissance annuelle de 2%. Le Premier ministre François Fillon avait annoncé jeudi soir sur TF1 une croissance du produit intérieur brut de la France "supérieure à 0,8%" sur cette période, avant que la ministre de l'Economie Christine Lagarde ne livre le chiffre de 1%.