La campagne anti-Google de Facebook ressemble à une mauvaise blague, et ce n'est pas la première de la part du réseau social. Retour sur les plus grosses bourdes de Mark Zuckerberg.Gaston Lagaffe aurait-il troqué son vieux pull vert contre un sweatshirt à capuche ? Mark Zuckerberg a, encore une fois, mis les pieds dans le plat cette semaine. La dernière bourde du patron de Facebook : avoir engagé une agence de relations publiques, Burson Marsteller, pour qu'elle incite gentiment les blogueurs et les journalistes à enquêter sur les pratiques de Google en matière de vie privée, mais sans révéler le nom de son client. Evidemment, le pot-aux-roses a été découvert et Facebook se prend aujourd'hui une volée de bois vert de la part des commentateurs de tout poil. Mais, sans doute cela n'empêche-t-il pas Mark Zuckerberg de dormir, car c'est un habitué des bad buzz. On pourrait même dire qu'il les collectionne. On n'est pas non plus trop inquiet pour lui, à l'image de Techcrunch, qui charge Facebook mais a la lucidité de reconnaître que l'épisode sera vite oublié. Et puis, même avec un problème récurrent d'image, la croissance de Facebook ne s'arrête pas. Le réseau social est si puissant aujourd'hui qu'il en faudrait plus que ça pour le déstabiliser. Mettons ses erreurs sur le compte de sa jeunesse. Quand il sera plus grand, Mark fera la guerre comme ses grands frères Apple, Google ou Microsoft, à coups de publicité comparative, de campagnes de com' à visage découvert, ou de procès pour violation de brevet. Retour sur les scandales qui ont marqué Facebook. La campagne anti-Google Vous connaissez le comble du réseau social pointé du doigt dans le monde entier pour sa gestion limite des données personnelles ? Accuser un concurrent de malmener la vie privée en brisant toutes les règles de la communication sur les médias sociaux. L'hypocrisie de la manoeuvre a été largement analysée par Searchengineland et par Wired. Quant à la méthode, elle contredit le B.A.BA de toute stratégie de communication sociale : la transparence (faut-il encore rappeler les faux blogs de Sony ou L'Oréal ?), et la crédibilité (ce qui, rapport aux bourdes ci-après, ne tombe pas sous le sens). L'agence Burson le reconnaît elle-même : elle n'aurait pas dû accepter les règles du jeu imposées par son client. Facebook, lui, assure qu'"aucune campagne de calomnie n'a été autorisée ni voulue", et qu'il aurait dû procéder avec plus de transparence. La revente de données personnelles Malgré les règles de confidentialité établies par le réseau social, le Wall Street Journal a découvert, en octobre 2010, que les applications les plus populaires sur Facebook avaient déjà revendu des données appartenant à leurs clients à des tiers. On comprend, dès lors, que lorsque Facebook a commencé à demander encore plus d'informations à ses membres, il se soit heurté à une levée de boucliers. Les polémiques à répétition sur les paramètres de confidentialité Facebook a une manie, celle de changer très souvent ses pages de paramétrage de la confidentialité. D'une part, cela perturbe tout le monde, d'autre part, le site a eu pendant longtemps une fâcheuse tendance à régler le paramétrage par défaut sur le partage maximum. A force, face à l'exaspération générale, il lui a fallu faire marche arrière en mai 2010. Et Mark Zuckerberg de reconnaître un "paquet d'erreurs". La vie privée n'existe plus C'est une interview qui aura été citée et re-citée. Dans celle-ci, datant de début 2010, Mark Zuckerberg expose sa vision de la vie privée sur le web, explique que la "norme sociale a évolué", et implicitement que s'il devait refaire Facebook à partir de zéro, il faciliterait davantage le partage de données personnelles. Ces déclarations ont fait le tour du monde et ont fait de Zuckerberg l'incarnation de la menace pesant sur la vie privée en ligne. La licence perpétuelle Début 2009, Facebook a procédé à une légère modification de ses conditions générales. Légère, mais avec un impact énorme : alors qu'auparavant les internautes accordaient au réseau social une licence d'utilisation temporaire de leurs contenus postés sur le site, cette licence est devenue définitive. Protestations après protestations, Mark Zuckerberg a expliqué que les nouvelles conditions générales manquaient de clarté, qu'il fallait se rassurer, et qu'il serait possible de revenir aux anciennes conditions générales. Beacon Fin 2007, c'est une offre publicitaire qui a semé la zizanie parmi les membres de Facebook. L'objet du délit, Beacon, le nom du programme dédié aux sites commerçants partenaires de Facebook, qui leur permettait de partager sur le réseau social les informations liées aux achats de leurs clients. A la clé, comme d'habitude, des excuses publiques de Mark Zuckerberg, un contrôle accru donné aux utilisateurs sur leurs paramètres de confidentialité, puis une option permettant carrément de désactiver l'option.