Dix (10) ports commerciaux connaîtront, cette année, la réalisation de ports secs, annonce la Société de gestion des participations des ports (SGP-Sogeports).Les ports concernés par ces futures infrastructures sont donc ceux d'Alger, Annaba, Arzew, Béjaïia, Djendjen (Jijel), Ghazaouet (Tlemcen), Mostaganem, Oran, Skikda et celui de Ténès (Chlef).Il est important de savoir que les ports algériens constituent le trait d'union entre une terre de 35 millions d'habitants et le reste du monde. Ils accueillent 10.000 navires par an et sont le point de transit de 127 millions tonnes de produits divers. D'où l'importance de ces nouvelles infrastructures qui sont des espaces situés à l'extérieur des enceintes portuaires pour le groupage et la distribution de marchandises. Les ports secs ont des fonctions correspondant à celles d'un port maritime et comprenant des services de dédouanement. Ils comprennent des installations pour la manutention des conteneurs et des marchandises en vrac, des regroupements de sociétés s'occupant du transport de marchandises (transitaires, expéditeurs et transporteurs) et la fourniture de services connexes (inspections douanières, paiement de taxes, liaisons bancaires...). Ainsi, ces dix projets sont bel et bien inscrits dans le programme du secteur des transports ainsi que celui de la Sogeports. Seulement, la société de gestion des participations de ports (SGP-Sogeports) n'a pas donné de détails sur les délais de réalisation de ces infrastructures. Concernant le port d'Alger, il est utile de savoir qu'il compte déjà un port sec implanté à Rouïba et géré par la société publique Algérian containers services (ACS). Deux autres ports secs, rattachés au port de la capitale, seront opérationnels prochainement, l'un sera géré par l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL) et l'autre par la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). De l'importance de ces ports secs, il y a lieu de noter qu'ils pourraient promouvoir le développement des PME spécialisées dans l'industrie manufacturière par la création de services à valeur ajoutée, tels que l'emballage, l'étiquetage et le stockage ainsi que la transformation des importations et des exportations. Ils ont un rôle très important à jouer en tant qu'interface entre les transports maritimes et les transports terrestres, entre les réseaux ferroviaires et les réseaux routiers.Ainsi, les experts préconisent de déplacer vers l'intérieur du pays ces espaces trop proches, selon eux, de la bande littorale, en vue de générer une activité économique et faire naître des centaines, voire des milliers d'emplois directs, à l'intérieur du port, et indirects dans les secteurs des banques, des assurances, des douanes et du transport terrestre. L'accomplissement des formalités nécessaires (documentaires et autres) dans ces installations contribuerait à décongestionner les points de passages frontaliers et la réduction des retards dans les ports, ce qui induirait une baisse des coûts de transaction pour les exportateurs et les importateurs. Il est également important de rappeler que la Société de gestion des participations des ports, gérée par un directoire de trois membres dûment mandatés, est une Société de Gestion des Participations de l'Etat pour le secteur portuaire. Elle est régie par le droit privé commercial dans un processus classique PPP.La Sogeports détient, pour le compte de l'Etat, 10 filiales (EPE) pour une valeur mobilière de 4 milliards de dinars (60 millions €). Sa mission fondamentale est l'élaboration et la mise en œuvre, conformément au dispositif légal et statutaire la régissant, le plan de privatisation et de partenariat de son portefeuille.