La politique agricole mise en œuvre par le ministère de l'agriculture et du développement rural depuis 2008, à la faveur de la promulgation de la loi portant orientation agricole et dont l'objectif primordial consiste à moderniser le secteur, commence à porter ses premiers fruits. En effet, les résultats obtenus de ces trois années de réformes intensives font ressortir une progression significative au niveau de plusieurs filières, notamment celles jugées stratégiques. A l'occasion de l'ouverture du salon international de l'élevage et du machinisme agricole ce week-end, le ministre de l'agriculture et du développement rural a fait savoir que " depuis trois années, nous essayons d'inculquer un esprit de professionnalisme et de renouveau dans l'esprit des créateurs de richesses, agriculteurs, éleveurs, industriels. Cet esprit est justement en train de s'incruster chez ces acteurs. Cela intervient à la faveur des mesures et dispositions de fonds prises par les pouvoirs publics à l'égard des agriculteurs et des éleveurs. Nous avons tout d'abord réussi à concilier les agriculteurs avec leurs terres à travers le règlement de la problématique du foncier agricole, la clarification des dispositifs de financement. Une fois ces deux facteurs fondamentaux installés, restera après l'esprit de professionnalisme qui passe par la recherche d'une meilleure production, de meilleurs rendements qui passe inévitablement par le machinisme agricole ". Pour faire aboutir la stratégie tracée en la matière, les pouvoirs publics ont concentré les efforts sur l'axe prioritaire des différents programmes mis en œuvre, à savoir, la mobilisation des fonds nécessaires pour l'aboutissement des objectifs escomptés. A cet égard, le premier responsable du secteur a précisé aussi qu' " il y a plusieurs formules. La plus usuelle, c'est l'acquisition de petites machines très utiles soit pour l'arrachage ou la plantation de pomme de terre. des machines qui ne coûtent pas chères donc les gens achètent directement. Il y a aussi un dispositif de leasing à travers lequel les agriculteurs achètent de grosses machines en favorisant un paiement par phases. En plus, il y a un soutien pour l'acquisition des machines produites localement. Parce qu'il ya l'industrie locale qui est en cours de réhabilitation ". Dans le cadre de cette politique de développement agricole, il n'est pas moins utile de préciser que les pouvoirs publics ont placé au registre des priorités l'appui à la production nationale. " Pour les aides, la priorité est accordée aux machines agricoles produites au niveau national ", a déclaré le ministre de l'agriculture à cet égard tout en poursuivant que "d'autant que nous avons réhabilité le complexe de Sidi Bel Abbès et de Constantine, il y a beaucoup de partenariats qui sont entrain de se mettre en place, et bien sur il y a une aide pour tous le matériel produit localement ". Sur le même registre, Dr. Rachid Benaïssa a pousuivi que " c'est une dynamique. Dans beaucoup de région nous enregistrons un problème de main d'œuvre notamment lors des périodes des récoltes donc les agriculteurs cherchent automatiquement des machines pour accélérer la récolte. Dans les prochains jours, et à l'occasion de la campagne moissons-battages, nous allons mobiliser plus de 9 000 moissonneuses-batteuses ". En outre, pour la filière laitière, le département de l'agriculture fait état d'une politique à moyen terme. D'un côté il faut augmenter la production, de l'autre il faut couvrir les besoin des consommateurs. Nous mettons en place les aides qui faut pour que le lait pasteurisé, subventionné et vendu à 25DA soit disponible. De l'autre côté un travail de fond est en train de se faire pour augmenter la production nationale. Le capital génétique est entrain de se renforcer, les importations de vaches laitières sont en progression. En 2010, nous avons importé 25 000 vaches, et nous enregistrons 11 000 vaches dans les quatre premiers mois 2011 ".