Prévu du 18 au 19 juin à Paris, la première édition du festival du film berbère rendra hommage à l'écrivain Mouloud Mammeri, selon les organisateurs. Ce rendez-vous qui se décline en deux jours, le 18 et 19 juin, est organisé par le groupe BRTV (Berbère Radio Télévision) et sera marqué par la projection de courts et longs métrages dont "La colline oubliée", du défunt écrivain, porté à l'écran par Abderrahmane Bouguermouh. Une conférence donnera suite à la projection de l'œuvre inspirée de Mouloud Mammeri, animée par Hend Sadi (Universitaire) et Laarbi Oudjedi, auteur de "Rupture et changement dans la colline oubliée". Selon le journaliste à Berbère TV et principal organisateur du Festival, Mohamed Kacioui, le choix de Mammeri pour un hommage posthume est une "reconnaissance renouvelée à ce qu'a apporté l'homme à la culture et à l'anthropologie algérienne et universelle". "Il faut signaler aussi que c'est grâce à son œuvre portée à l'écran que le cinéma berbère s'est fait connaître", a-t-il indiqué. L'idée de ce festival, a ajouté Kacioui, est née dans le sillage du Salon du livre berbère organisé il y a quelque mois à Paris, une occasion qui a permis de rassembler des éditeurs, des hommes de Lettres et des réalisateurs. Au total, une vingtaine de films sont programmés dont la montagne de Baya de Azzedine Medour et "Furigraphier le vide" d''Hélène Claudot-Hawad et de Nathalie Michau. Ce documentaire de 55' pose la question de savoir, pour le cas des Touareg, comment être nomade aujourd'hui, comment poursuivre la marche qui multiplie les horizons et comment occuper le vide. Des rencontres avec les réalisateurs ponctueront les projections. Parmi les nombreux réalisateurs qui seront présents, sont cités Sofiane Bellali (réalisateur de "Rapt"), Youcef Lalami (Kabylie, genèse d'une révolte), projeté en avant-première et Rahma Benhamou El Madani (Tagnawittude). L'évènement verra aussi la participation de Moussa Kati et Kamel Tarwiht (coréalisateurs de "Yeccur wul"), d'Adel Chaoui et Yella Seddiki, réalisateurs de Imdukal, et de Mounia Meddour qui sera présente avec son œuvre “Un nouveau Souffle”. Ce festival qui amorce sa première édition démontre qu'il y a l'émergence d'un nouveau cinéma, le berbère.