Sortir du gouffre financier ne semble pas une tâche aisée pour la Grèce. L'option d'une aide financière supplémentaire se confirme de plus en plus. Du moins, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, est favorable. Il a annoncé que la Grèce devrait bénéficier d'une nouvelle aide financière de la part de la zone euro. Suite aux nouvelles mesures d'économie budgétaires annoncées par le gouvernement grec, "je m'attends à ce que l'Eurogroupe accepte qu'un financement supplémentaire soit accordé à la Grèce, en échange de conditions strictes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre grec George Papandreou. M. Juncker n'a pas donné de montant pour les nouveaux prêts qui devraient être accordés à la Grèce par la zone euro en plus des 110 milliards d'euros déjà promis en 2010 sur trois ans au pays. Il a aussi annoncé que parmi les conditions pour le versement de nouveaux prêts figurait notamment une participation volontaire à l'effort des banques privées qui détiennent de la dette publique grecque. Ces conditions "incluent une implication du secteur privé sur une base volontaire et cette implication du secteur privé devra être négociée avec les créditeurs privés" de la Grèce, a-t-il dit. Le président de l'Eurogroupe s'est dit persuadé qu'avec le nouveau coup de pouce financier promis, la Grèce allait pouvoir sortir de la crise financière. "Sur cette base, il est évident qu'il n'y aura pas de sortie de la Grèce de la zone euro, qu'il n'y aura pas de défaut" du pays sur le paiement de sa dette et que "la Grèce va remplir pleinement ses obligations", a-t-il assuré. D'un autre côté, l'Union européenne et le FMI ont annoncé avoir donné leur feu vert conditionnel au versement fin juin à la Grèce d'une nouvelle tranche de prêts sur l'enveloppe de 110 milliards d'euros décidée il y a un an. Cette tranche s'élève à 12 milliards d'euros. Les ministres européens des Finances se réuniront le 20 juin et les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE les 23 et 24 juin pour boucler le dossier.