En raison de désaccords sur ses modalités, l'Europe et le FMI ont retardé avant-hier, la finalisation du nouveau plan d'aide grec. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn s'est dit confiant du versement très attendu au début du mois prochain de 12 milliards d'euros, soit la cinquième tranche des prêts de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international. A Washington, le FMI a posé comme condition, l'adoption de mesures d'austérité et de réformes économiques en échange à son soutien. Le FMI se prépare à verser début juillet prochain, 3,7 milliards d'euros qui font partie de l'enveloppe de 110 milliards d'euros sur trois ans promise à la Grèce en 2010 par le FMI et les Européens. "Cela signifie que le financement de la dette souveraine grecque peut maintenant être garanti jusque septembre", a dit M. Rehn. Une première négociation vise à débloquer au début du mois prochain la tranche de 12 milliards d'euros, et la deuxième, porte sur un nouveau plan de soutien de long terme, vu l'insuffisance des prêts promis l'an dernier. CONTAGION DE LA ZONE EURO En cas de faillite de la Grèce, un risque d'une contagion dans la zone euro pourrait avoir lieu, a prévenu, hier, le ministre belge des Finances, Didier Reynders, en évoquant le scénario ayant conduit en 2008 à la crise financière mondiale. "Si on laisse tomber la Grèce, elle ne va pas rembourser sa dette à des banques et donc à des épargnants", a-t-il indiqué sur la radio Belge RTL. Au risque de ne pas rembourser la dette, l'effet se propagera en Irlande, au Portugal, peut-être aussi en Belgique. La Grèce, ainsi que d'autres pays européens ont besoin d'argent, il faut dans ce cas intervenir, a poursuivi le ministre belge. Lehman Brothers avait failli emporter de nombreuses banques européennes, mais ces dernières ont été sauvées grâce à l'intervention des pouvoirs publics. M. Didier Reynders a par ailleurs rappelé que la Grèce doit faire des efforts, elle en a, certes déjà fait, mais il faut peut-être aller plus loin, et que ces efforts doivent être bien réparti et faire comprendre, en outre, aux partenaires privés, et au secteur financier, qu'ils doivent eux aussi contribuer de manière volontaire dans l'intérêt de la Grèce, pour continue à exister dans de bonnes conditions.