L'opposition semble tout de même vouloir manifester et envahir les villes en défilant avec des drapeaux. Malgré le discours national, et le lancement des élections législatives en août, par le président Bachar Al Assad ces derniers ne semblent pas être convaincus. La population syrienne a instantanément réagi au discours du président contesté Bachar Al Assad le 20 juin à l'université de Damas, en le définissant comme étant " honteux " et que celui-ci n'allait pas changer la crise syrienne. Les partisans du président ont quant à eux, envahi la place des Omeyyades avec drapeaux et slogans criant " mourir pour toi, Bachar ". Depuis le début le 15 mars ce-ci est la troisième intervention publique de M. Assad pour freiner le mouvement de contestation que le régime quitte à tuer d'avantage. " Les Européens veulent semer le chaos " Le ministre syrien des Affaires étrangères Oualid el Moualem a affirmé, hier, que la réaction de l'Union Européenne au dernier discours de Bachar el Assad montrait qu'elle voulait diviser et semer le chaos en Syrie, selon le quotidien l'Expression. M. Moualem a affirmé, lors d'une conférence de presse à Damas, que le régime syrien n'acceptera aucun ordre ni intervention militaire venant de l'étranger. Le chef de la diplomatie a également incité la Turquie, à réviser sa réponse aux discours de Bachar el Assad. Le président turc Abdullah Gül avait jugé que le président syrien n'avait pas fait suffisamment de concessions. Il a enfin déclaré que les assassinats de membres des forces de sécurité syriennes étaient un indice du rôle d'Al Qaïda dans les violences. Réfugiés Syriens en Turquie Les brutales manifestations de continuent, quelque 1309 civils et 341 membres des forces de sécurité ont péri depuis le 15 mars, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, et plus de 10.000 Syriens ont fui la répression du président Bachar al-Assad, arrivé au pouvoir en juillet 2000, à un mois après la mort de son père Hafez al-Assad. Outre, des milliers s'enfuis au Liban. Malgré les sanctions directes imposées par les Etats-Unis et l'Union européenne à M. Assad et à des membres de sa famille, le régime continue de réprimer la contestation en envoyant ses chars et son armée dans de nombreuses villes, selon les médias français.