La commission européenne a prévenu, avant-hier, l'adoption du Parlement grec d'un plan d'austérité considéré comme "le seul moyen" pour éviter la faillite qui risquera de plongerl'économie mondiale dans une nouvelle crise insurmontable.Confrontée à une lourde dette, la Grèce avait dû solliciter l'année dernière, une aide de 110 milliards d'euros auprès de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Les deux organismes ont accordé un délai, jusqu'au 3 juillet au parlement grec, pour qu'il puisse adopter de nouvelles mesures d'économies. Le commissaire aux Affaires économiques, M. Olli Rehn, a affirmé, par le biais d'un communiqué, qu'il n'y a pas "pas de plan B", ce programme très impopulaire d'austérité, dont Athènes a finalisé les derniers détails la semaine dernière avec ses bailleurs de fonds internationaux, prévoit 28,4 milliards d'euros d'économies d'ici 2015 et des privatisations censées rapporter 50 milliards d'euros supplémentaires. Le gouvernement grec se voit obligé d'établir ce plan d'austérité, présenté comme condition, pour recevoir des Européens et du Fonds monétaire international l'argent frais dont il a un besoin urgent pour faire face à ses remboursements de dette. Les mesures d'austérité "doivent être approuvées pour que la prochaine tranche d'assistance financière soit versée", c'est-à-dire, 12 milliards d'euros sur les 110 milliards promis l'an dernier à Athènes par les Européens et le FMI, a déclaré M. Olli Rehn. "Il n'y a pas de plan B pour éviter un défaut", a insisté le commissaire, contestant des déclarations faites ces derniers jours par quelques responsables européens. Outre la prochaine tranche des prêts promis l'an dernier dans le cadre du premier sauvetage grec, Athènes a également demandé de nouvelles aides, allant jusqu'à 110 milliards d'euros. "La préparation d'un nouveau programme s'intensifiera dans les prochaines semaines", a assuré Olli Rehn. Selon les médias français, le gouverneur de la Banque de Grèce, M. George Provopoulos estime que ce plan d'austérité comportait trop de hausses d'impôts et pas assez de réduction de dépenses, et a déclaré dans une interviews, "continuer d'empiler plus d'impôts sur les épaules des contribuables a atteint ses limites". Grève générale Des milliers de manifestants se sont rassemblés, hier, devant le parlement pour faire entendre leur mécontentement à l'encontre de ce plan d'austérité.