L'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise, SEVE (savoir et vouloir entreprendre) a organisé, hier, à la salle polyvalente de l'Université des sciences et des technologies Houari Boumediene (USTHB) de Bab Ezzouar, un forum de sensibilisation sur l'entrepreneuriat et le dispositif de l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes), en collaboration avec l'observatoire de l'insertion des diplômés de l'USTHB. Mme Françoise Agli, vice-présidente de SEVE, qui a inauguré les travaux, n'a pas manqué de souligner, dans son intervention, les enjeux d'un tel forum en termes de capacités de création de nouvelles entités économiques et de construction des relations de partenariats entre l'université et les entreprises. Elle a souligné aussi l'importance de donner la parole aux jeunes et étudiants afin qu'ils puissent exprimer, dit-elle, leurs rêves et ce qu'ils entendent faire de leur viepour contribuer au développement économique de leur pays en mettant en exécution le savoir universitaire au service de l'économie et des affaires. Mme Yasmina Kerboua Ziari, maître de conférences et consultante à SEVE, a également mis l'accent sur la coopération et les échanges qui doivent exister entre les universités et les entreprises pas uniquement dans le cadre de création d'entreprises ou de recrutement mais aussi , dit-elle, dans le cadre de la promotion de la recherche et du développement en fonction des besoins économiques qui pèsent sur l'entreprise algérienne, sachant que l'innovation et l'amélioration de la qualité sont des éléments clés de la créativité et de la compétitivité. "Les jeunes sont des créateurs nés car ils sont porteurs d'idées nouvelles et de projets innovants ", a-t-elle ajouté. C'est ainsi qu'elle milite en tant professeur et coordinatrice du forum sur l'entrepreneuriat pour la construction d'un partenariat économique et scientifique entre l'USTHB et la SEVE et d'autres organisations patronales. Mme Kerboua-Ziari semble satisfaite de cette première rencontre d'échanges scientifiques et de partage d'expériences et de connaissances entre les uns et les autres. "Nous avons déjà pu identifier une trentaine de projets économiques de création d'entreprises qui tiennent la route. Ils sont présentés à cette occasion avec des arguments et détails par des étudiantes fortement motivées pour devenir chefs d'entreprise " a-t-elle indiqué. Mme Nacera Haddad, de l'associate Executive Director (Incosyn), est allée dans le même sens pour dire à quel point cette rencontre est importante et bénéfique aux jeunes étudiantes qui voient, peut-être pour la première fois, devant elles, des Algériennes chefs d'entreprise et femmes d'affaires. Elle insiste aussi sur la nécessité d'accompagner ces jeunes compétences en termes d'accès au financement de leurs projets, de formation professionnelle et de management et de gestion. Elle regrette que l'Ansej ne soit pas présente à cette rencontre entre les chefs d'entreprise et les jeunes étudiants qui sont généralement des ingénieurs en fin de cycles universitaires. "Nous aurons aimé voir en permanence ici à l'USTHB et ailleurs dans d'autres universités d'Algérie des antennes d'Ansej et comme guichets uniques pour régler les dossiers des jeunes promoteurs et finaliser sur le champ leurs projets de création d'entreprises " a-t-elle ajouté. Ce dispositif promu par le gouvernement doit se rapprocher davantage des jeunes et encore plus des étudiants qui sont porteurs de projets potentiels. C'est ainsi que des étudiantes, ingénieurs notamment en électrotechnique et électronique, sont porteuses de projets viables. Elles sont nombreuses à exprimer leurs vœux de voir se réaliser leurs rêves et devenir femmes chefs d'entreprise. Les projets présentés au forum se rapportent essentiellement à la création d'armoires électriques, de laboratoires d'analyses des produits et de la qualité, de revêtement des routes et câbles électriques qui sont importés pour l'instant.