Les chefs du Congrès des partis républicain et démocrate ont été encore une fois invités par le président Barack Obama, avant-hier, à la Maison- Blanche, pour parvenir à un accord sur la question de la dette qui a déjà dépassé sa limite légale de 14.300 milliards de dollars, et à réfléchir, notamment,sur un plan à long terme. "Nous avons besoin d'un accord équilibré pour la réduction de la dette", a dit M. Obama lors d'une conférence de presse tenue à la Maison Blanche, ajoutant qu'un tel accord devait réduire le déficit du gouvernement, mais également celui des investissements destinés à stimuler la croissance, le indiquant que si quelques progrès ont été enregistrés, il n'en demeure pas moins que "de réelles divergences existaient encore et beaucoup de travail doit être fait pour parvenir à un accord". Il adoptera, cette fois-ci, un ton plus modéré par rapport à la semaine dernière lorsqu'il avait fustigé les parlementaires républicains lors d'une conférence de presse. Le 5 mai dernier, les membres du Congrès des deux partis avaient entamé des négociations pour trouver une issue à la réduction du déficit et augmenter le plafond d'endettement. Mais, faute d'accord, les pourparlers se sont trouvés dans l'impasse, obligeant le président Obama à intervenir personnellement dans ces négociations. D'ici à trois semaines, les parlementaires devront s'accorder sur le relèvement du plafond de la dette, ou le pays fera défaut. Selon une source parlementaire, un accord sur le relèvement du plafond de la dette du pays devra être trouvé entre le 15 et le 22 juillet, de l'année en cours, en attendant, d'entériner une loi budgétaire avant le 2 août, date limite, pour que les Etats-Unis remboursent leur dette. Parmi les principaux points d'achoppement figure la question sensible de la fiscalité, pour laquelle le chef de la Maison-Blanche veut obtenir l'élimination des allégements fiscaux dont bénéficient des sociétés et les ménages riches, ce que les républicains refusent absolument. De plus, le parti de l'opposition exige des coupes budgétaires supérieures à celles proposées par le camp d'Obama, en proposant un plan de 2.000 milliards de dollars de réductions des dépenses à moyen terme, contre un relèvement du plafond de la dette. Un rapport du Congressional Budget Office (CBO) a indiqué qu'en cas d'extension des allégements fiscaux au-delà de 2012, la dette publique américaine atteindra 109 % du PIB en 2023. Des projections de Standard and Poor's estiment qu'en l'absence de coupes budgétaires, le niveau de la dette fédérale augmentera pour atteindre les 84 % du PIB en 2013,contre 69 % actuellement.