Alors que la date limite du défaut de paiement s'approche, le Congrès a été appelé mercredi dernier par le président Barack Obama à s'activer pour s'entendre sur le problème de l'endettement et du déficit. Le président américain, M Barak Obama a tenu à insister, lors d'une conférence de presse tenue à la Maison-Blanche, sur la nécessité de l'élimination des allégements fiscaux dont bénéficient les compagnies pétrolières et les super-riches, soulignant que cette mesure doit être incluse dans tout plan de réduction du déficit, malgré le rejet des républicains. Ces derniers se sont entretenus avec les démocrates dans l'impasse, en raison d'un profond désaccord sur l'ampleur de la réduction budgétaire à opérer, le parti de l'opposition exige des coupes budgétaires plus importantes que celles proposées par le camp d'Obama mais sans toucher aux exonérations fiscales accordées aux riches depuis George Bush. Les deux parties ne se sont pas entendues, le parti républicain qui contrôle la Chambre des représentants a juré, pour sa part, de ne pas approuver le relèvement du plafond de la dette qui a atteint le chiffre 14 294 milliards de dollars. Un montant qui avait fait l'objet d'un accord en 2009 entre le gouvernement américain et le Congrès comme le plafond à ne pas dépasser. L'administration. Obama doit donc rapidement renégocier le seuil maximum qui est régulièrement réévalué à la hausse. Le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, avait prévenu qu'une pareille situation ne pouvait être évitée si les élus ne s'accordaient pas pour en relever le plafond avant le 2 août, le FMI a lancé mercredi dernier une mise en garde en direction des Etats-Unis, rappelant, que le défaut de crédit doit être réglé à temps. Une brève interruption des paiements sur le principal ou les intérêts de la dette du Trésor pourrait engendrer de graves perturbations sur les marchés financiers ainsi que les systèmes de paiement. Vu l'urgence de la situation, le président Obama a déclaré que les deux parties doivent être prêtes à se sacrifier lors des négociations, déclarant que l'Etat devait se débarrasser des allégements fiscaux dont bénéficient les millionnaires et les milliardaires, les compagnies pétrolières, les fonds spéculatifs et les propriétaires de jets. Il a, par ailleurs, rejeté les propos tenus récemment par des républicains selon lesquels l'échéance de défaut de paiement du 2 août serait artificielle et utilisée comme une tactiques de peur pour effrayer les Américains. Si pour la première fois, le gouvernement des Etats-Unis ne peut pas payer ses factures, alors les conséquences pour l'économie américaine seront importantes et imprévisibles, a rétorqué le chef de la Maison-Blanche. Face à la montée en puissance des désaccords entre les élus démocrates et les républicains sur cette question, Barack Obama avait décidé d'intervenirp personnellement, avec eux, en début de cette semaine, et ce, pour la première, en attendant, que le tic-tac de l'échéance du 2 août continue.