Le dispositif de soutien à la création de l'emploi dans le cadre de l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) est au-devant de la scène ces derniers jours, avec le regroupement national, hier à Alger, des cadres de cette Agence. Après la question relative aux difficultés rencontrées pour le recouvrement des crédits octroyés dans le cadre de cette formule, soulevée par les responsables de l'agence avant-hier, les participants, ont orienté les discussions, hier, sur la nécessité de revoir à la hausse le volume des crédits non rémunérés qu'offre l'agence aux jeunes promoteurs. "Le taux de participation de l'Ansej avec un prêt non rémunéré (PNR) pour le financement mixte (Ansej-promoteur) doit être revu à la hausse", ont plaidé à l'unanimité ceux qui ont pris part à cette réunion. Ainsi, le consensus s'est fait sur la suggestion d'un relèvement du PNR à hauteur de 60% pour les projets dont le montant ne dépasse pas les deux millions de dinars et un PNR à 50% pour les projets dépassant la barre des deux millions DA. Outre le financement, les concernés par le dispositif en question ont également axé leurs interventions sur le volet relatif aux procédures administratives accompagnant l'exécution des projets. A cet égard, il a été requis de faire joindre à l'ordre de virement pour les projets à financement mixte une lettre à la banque de domiciliation définissant les procédures de gestion du prêt non rémunéré (octroyé par l'Ansej). Pour gagner du temps dans l'étude des dossiers, les recommandations du regroupement d'Alger requièrent également la mise en place de commissions locales d'étude et de financement des projets (CLEF) tant pour les projets à financement mixte (promoteurs-Ansej) que pour les projets triangulaires (promoteur-Ansej-banque). Cette commission devrait être dotée de la prérogative de procéder au financement des projets dont le coût ne dépasse pas le cap des cinq millions de dinars et la direction régionale de l'Ansej ne sera appelée à intervenir que lorsqu'il s'agit de projets d'une valeur supérieure à ce seuil. Afin de garantir une gestion rationnelle des projets, les responsables de l'agence ont demandé la réorganisation des systèmes de contrôle et de suivi plus efficaces, tout comme l'exigence de régularisation vis-à-vis des tranches d'âge de 19-20 ans. Sur un autre plan, le regroupement a abouti aussi à la nécessité d'organiser des cycles de formation aux jeunes promoteurs dont les connaissances sont insuffisantes en matière de gestion administrative et financière. De son côté, la direction de l'Ansej est en passe de mettre en œuvre tout un programme de réorganisation et de décentralisation de ses structures afin de garantir une certaine souplesse dans les services qu'elle offre. Selon le secrétaire général de cet organisme, M. Mohamed Tahar Chaalal, " l'insuffisance dans la circulation de l'information, le manque d'échanges entre les structures locales, la concentration des pouvoirs de décision au niveau central et l'absence d'approche stratégique de développement de l'Agence, sont les quelques défaillances constatées dans la gestion de l'Ansej ". Dans ce cadre, les projections consistent en la réorganisation des structures de l'agence avec la création de directions régionales, la mise en place d'un organisme au niveau des différentes structures locales, régionales et centrales, et la révision de la gestion des ressources humaines. Par ailleurs, en matière de recouvrement, l'Ansej suggère la création d'une cellule régionale de recouvrement et l'actualisation de la base nationale de données en matière de gestion des recouvrements du PNR.