Le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué le 8 juillet la cinquième tranche de son prêt à la Grèce, soit 3,2 milliards d'euros, qui n'offriront qu'un court répit au pays et à ses créanciers. Cette décision est la suite logique du versement de la tranche de l'aide européenne auquel les ministres des Finances de la zone euro ont donné leur accord. Pour autant, la Grèce n'apparaît pas sauvée, les échéances auxquelles l'?tat doit faire face ces prochaines années devraient rendre le plan actuel d'aide de 110 milliards d'euros insuffisant. L'avenir de la Grèce dépend " d'une mise en œuvre vigoureuse et dans les délais du programme d'ajustement, mais aussi de l'implication du secteur privé ", a précisé Christine Lagarde, la nouvelle directrice générale du FMI. C'est la première fois que le FMI, qui s'était jusqu'ici constamment opposé à une restructuration de la dette grecque, parle de la nécessité pour les débiteurs privés de mettre la main au portefeuille. Le FMI a annoncé la reprise de son aide (un premier crédit de 129 millions de dollars a été débloqué) à la Côte d'Ivoire, suspendue pendant la crise politique qui avait suivi l'élection présidentielle de novembre 2010, provoquant une contraction brutale du PIB. Le FMI compte " travailler avec la Côte d'Ivoire sur un nouveau prêt ", dès que les autorités ivoiriennes " seront en mesure d'élaborer un programme économique à moyen terme ".