Deux cadres de la Sonatrach ont été arrêté, avant-hier soir, par le tribunal criminel près la Cour d'Alger. M. Kherour Brahim Cherif et M. Bensmail Mohamed, ont été inculpé de dilapidation de deniers publics d'un montant de 1,3 milliard de dinars, et passation d'un marché public au nom de l'Etat au préjudice de Sonatrach. Cependant, le président du tribunal criminel, M. Hellali Tayeb, a prononcé une peine d'emprisonnement de 18 mois ferme à l'encontre du président Howard de la société française IGTA, M. Michel André, qui a obtenu, en 2004, un marché de manière illégale, de la part de Sonatrach. Selon l'arrêt de renvoi, les cadres Kherour Brahim Cherif et Bensmail Mohamed, travaillaient dans le service d'ingénierie et de construction, et siégeaient dans la commission d'ouverture des plis chargée de l'adjudication des marchés. D'après les éléments de l'enquête, les deux inculpés auraient accordé le marché à la société française ITGA, qui n'est autre qu'un bureau d'études, ne répondant pas aux critères d'éligibilité. Ils auraient, en outre, dévoilé le contenu des soumissions et falsifié la prorogation frauduleuse de la caution accordée par le CPA. La transaction en question porte sur la réalisation d'une base vie et d'installations sociales et administratives, dont 33 immeubles et 3 villas, afin d'héberger 407 cadres de la Sonatrach, à In Amenas, dans un délai maximum de 18 mois. Il s'est avéré, par ailleurs, selon l'enquête, que le dossier de la société ITGA concernant sa spécialisation dans la construction et les travaux publics, était, également, falsifié. Le président de la société française IGTA, a nié, lors de l'audience, tous les faits qui lui étaient reprochés, et a prétendu avoir obtenu le marché de manière légale et que son entreprise était réelle. M. Kherour Brahim Cherif et M. Bensmail Mohamed, ont eux aussi, nié les faits qui leurs sont reprochés, et ont assuré, qu'ils n'ont jamais reçu de pot de vin de la part de Michel André pour lui permettre d'obtenir illégalement le marché.