Malgré l'abaissement des prévisions de croissance pour 2011 et 2012, le ministre de l'économie se veut rassurant. La France n'est pas menacée d'une nouvelle récession, selon les déclarations, hier, du ministre de l'économie, François Baroin. "Elle ne l'est pas parce que nous avons un plan qui s'appuie sur deux piliers : un pilier de mesures d'économies et un pilier croissance. Nous regardons avec beaucoup d'attention, évidemment, l'évolution des différents indicateurs et nous nous adaptons", a-t-il ajouté. Le gouvernement a abaissé fin août ses prévisions de croissance pour 2011 et 2012. Hier, les Bourses européennes se sont stabilisées, après avoir clôturé la séance de la veille en forte baisse. Les investisseurs redoutent notamment un échec du plan de soutien à la Grèce, après l'annonce par Athènes d'un nouveau dérapage de son déficit budgétaire. Les marchés s'inquiètent aussi de la multiplication des signes de ralentissement économique aux états-Unis et en Europe. "Confiance" a trois jours d'une réunion des ministres des Finances du G7 à Marseille, François Baroin a réaffirmé la confiance de la France dans la mise en oeuvre par la Grèce de son plan de réduction des déficits, dont le retard pourrait compromettre le versement de huit milliards d'euros d'aide internationale prévu mi-septembre. "Nous faisons confiance au gouvernement grec pour décliner ce plan d'économies qui est indispensable pour conditionner le soutien des Européens et du Fonds monétaire international", a déclaré le ministre. La "troïka" réunissant FMI, Banque centrale européenne et Commission européenne a suspendu la semaine dernière sa mission d'inspection des finances publiques grecques dans l'attente de nouvelles mesures à Athènes. également interrogé sur le souhait de certains membres de la majorité française de voir l'état céder ses participations dans de grandes entreprises pour renflouer ses caisses, François Baroin a déclaré qu'il n'y avait "rien à l'agenda du gouvernement" en la matière. L'UMP Patrick Devedjian a suggéré, avant-hier, que l'état se désengage au moins partiellement de France Télécom, d'Aéroports de Paris, de Renault et d'Air France.