Le Nigeria a décidé de calculer son budget 2012 sur la base d'un prix de 75 dollars le baril de pétrole et d'une production moyenne de 2,48 millions de barils par jour (mbj), a indiqué la ministre des Finances, Ngozi Okonjo-Iweala, citée, avant-hier, par la presse. Nous avons décidé de prendre comme prix de référence 75 USD et nous devons être vigilants à ce sujet car, comme vous le savez, les marchés internationaux sont d'une grande volatilité et ceci pourrait avoir un impact, a expliqué la ministre vendredi soir après un conseil des ministres. Pour 2012, nous travaillons avec la NNPC (la compagnie pétrolière nationale Nigerian National Petroleum Corporation) à garantir une production de 2,48 mbj avec un objectif d'atteindre progressivement 2,6 mbj en 2015, a précisé la ministre. Plus grand producteur africain d'or noir, le Nigeria tire du pétrole 90% de ses rentrées en devises. Selon le quotidien This Day paru, avant-hier, Mme Okonjo-Iweala a indiqué que le gouvernement entendait sérieusement récupérer plus d'un milliard de dollars de taxes impayées par le biais de lois fiscales. Les priorités du budget 2012 seront les routes, l'agriculture, les ressources en eau, l'aviation, les mines et aciéries et tous secteurs qui peuvent générer des emplois, a encore indiqué la ministre. Près de 20% de la population du Nigeria (plus de 150 millions de personnes) est au chômage, selon des sources officielles. La ministre a par ailleurs tablé sur un taux de croissance réaliste du PIB entre 7 et 8% par an pour les années à venir, une inflation à un chiffre et un déficit budgétaire dans la limite de 3%. Pour cela nous allons devoir changer la structure budgétaire pour réduire les dépenses courantes. Les dépenses récurrentes représentent environ 74% des dépenses totales, et notre objectif est de réduire cette proportion d'un pour cent par an dans les quatre années à venir, a-t-elle encore expliqué avec l'objectif de 70% en 2015. Le budget 2012 devrait être présenté au Parlement le mois prochain ou au plus tard en novembre pour approbation.