Le président de l'Opep, cheikh Ahmed Fahd Al-Ahmed Al-Sabah, a indiqué, hier, que le cartel pourrait décider d'augmenter sa production de brut si le marché le requiert, lors d'une réunion cette semaine en Iran. “Une augmentation de la production (sera) à l'ordre du jour” de la réunion de mercredi qui doit se tenir à Ispahan (Centre-Est de l'Iran), a déclaré à la presse cheikh Sabah, qui est également ministre de l'Energie, avant de prendre l'avion pour l'Iran. “Si nous voyons qu'il y a besoin d'augmenter la production, nous nous en occuperons de façon responsable”, a-t-il assuré, faisant référence au prix du baril qui grimpe en flèche. “S'il y a besoin (davantage d'offres) et si nous trouvons que les pays membres ont une capacité additionnelle, la décision pourra être d'augmenter la production plutôt que de maintenir le plafond de production”, actuellement de 27 millions de barils par jour (mbj), a encore dit cheikh Sabah. Le président de l'Opep a admis que les cours du brut étaient élevés et estimé que les membres du cartel devraient agir d'une manière responsable pour calmer le marché. “Nous estimons que les prix actuels sont élevés et nous devons traiter cette question d'une manière responsable comme l'Opep l'a toujours fait”, a-t-il dit. “Je pense qu'il n'y aura pas de changement négatif (réduction, ndlr) du plafond de production et que, dans l'hypothèse la plus pessimiste, nous maintiendrons le plafond actuel”, a-t-il ajouté. Le ministre saoudien du Pétrole a déclaré, hier, que son pays, un poids lourd de l'Opep, allait plaider pour que le cartel augmente son plafond de production de 500 000 barils par jour, lors de la réunion d'Ispahan et que Riad allait aussi pomper davantage de brut. L'Opep pompe au-delà de son plafond de production, fixé officiellement à 27 mbj, selon les experts. Après ces déclarations sur une possible hausse de la production du cartel, les prix du pétrole, qui progressaient dans la matinée d'hier, sont retombés. À New York, le baril de pétrole brut pour livraison en avril reculait de 31 cents à 54,12 USD lors des échanges électroniques vers 12h 05 GMT (13h 05 à Paris). À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 20 cents à 52,90 dollars.