Le groupe énergétique français GDF Suez négocie avec le gouvernement une hausse ciblée des prix du gaz et juge qu'il peut réclamer une augmentation des tarifs proche de 5%, ont rapporté les médias, hier. L'entreprise a fait ses comptes: elle est en droit de réclamer une majoration des tarifs proche de 5%, indique le quotidien, sans citer ses sources. Selon le journal, le groupe espère faire accepter sa demande en augmentant le nombre de personnes exemptées de hausse des tarifs au nom de la précarité énergétique. Ce nombre passerait de 400.000 personnes à une fourchette oscillant entre 4 et 5 millions. En contrepartie, il réclame une hausse des tarifs pour tous les autres clients, précise Le Figaro. Les discussions avec le gouvernement se poursuivent à ce sujet, avait déclaré la semaine passée le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, concernant un possible nouveau gel des prix du gaz en France le 1er octobre. Il s'était néanmoins refusé à donner le pourcentage de hausse qu'il réclame après un premier gel des prix des particuliers le 1er juillet. Souhaitée par les professionnels du gaz ainsi que par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), la hausse des tarifs réglementés du gaz naturel en France interviendrait à quelques mois des élections présidentielle et législatives. La CRE doit présenter prochainement une nouvelle formule de calcul des prix du gaz qui doit prendre davantage en compte les baisses des prix gaziers sur les marchés, mais celle-ci ne devrait pas entrer en vigueur pour le 1er octobre.