L'Ukraine compte s'entendre avec la Russie sur des concessions mutuelles dans leur différend sur le prix du gaz russe, a déclaré, hier, le gouvernement à la veille d'une visite à Moscou du président Viktor Ianoukovitch pour discuter de ce sujet. Il y a de grandes attentes de cette rencontre. Nous espérons qu'elle donnera un coup de pouce à la conclusion d'un nouveau contrat gazier, a déclaré le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov. La solution sera naturellement un compromis. Il faut faire des concessions et tout le monde comprend que les concessions doivent être mutuelles, a-t-il encore ajouté. Nous devons obtenir un contrat normal dans des conditions acceptables pour la Russie, a-t-il dit. Un haut responsable ukrainien avait indiqué, vendredi, que Kiev proposait à Moscou de prendre le contrôle partiel de son système de gazoducs dans le cadre d'un consortium tripartite incluant aussi l'Union européenne afin d'obtenir une baisse du prix du gaz acheté à la Russie. L'Ukraine est le principal pays de transit du gaz russe vers les marchés d'Europe occidentale. Ce projet sera au coeur des discussions de M. Ianoukovitch le 24 septembre à Moscou, pendant lesquelles le président ukrainien devrait s'entretenir tant avec son homologue Dmitri Medvedev qu'avec le Premier ministre russe Vladimir Poutine, a précisé le responsable sous le couvert de l'anonymat. Les relations se sont tendues entre la Russie et l'Ukraine, qui tente depuis des mois de renégocier à la baisse le prix du gaz russe qu'elle consomme. Ce dernier a été fixé dans un contrat sur dix ans, signé en 2009 par l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, qui comparaît actuellement à ce sujet devant la justice ukrainienne pour abus de pouvoir.