Le directeur général de l'Office interprofessionnel du lait (Onil) s'est montré rassurant quant à l'approvisionnement du marché en lait de poudre. Des quantités " suffisantes sont en stock pour répondre aux besoins ", a déclaré, hier, sur les ondes de la chaîne II de la radio nationale Fethi Messar. Le Dg de l'ONIL a estimé que l'Algérie est en sécurité pour au moins une année et a mis en avant les quantités déjà importées au mois de Ramadhan où la demande explose. nous avons importé 15% de plus que d'habitude pour réguler le marché ", a-t-il dit. Fethi Messar a estimé néanmoins que l'importation de la poudre de lait est " importante et elle le restera, mais graduellement on substituera la poudre de lait par le lait cru ". Pour y arriver, il a souligné que le ministère a tracé un programme qui s'articule autour d'objectifs à atteindre notamment la réduction de la facture d'importation de " 10% par an ". Il rappellera ainsi que l'avenir des éleveurs transformateurs dépendra de la production nationale. Mais le problème subsiste encore malgré les résultats jugés satisfaisants. Selon le Dg de l'ONIL l'opération de collecte de lait cru à travers le territoire national commence à donner ses fruits, en témoignent les quantités collectées et le parallèle fait avec les années précédentes qui montrent qu'il y a une " évolution ". " Les quantités collectées en 2009 étaient de 300 millions de litres contre 395 millions en 2010 et jusqu'à juillet dernier le niveau atteint 340 millions de litres ce qui est encourageant et nous espérons arriver à collecter entre 600 a 700 millions de litres à la fin de l'année ". Des résultats salués par le DG de l'ONIL qui prêchera toutefois que " tout n'est pas au vert, car il y a un travail à terminer concernant l'intégration du lait cru par les transformateurs ". Ces derniers ont adhéré petit à petit au dispositif mis en place par la tutelle et aujourd'hui " 114 laiteries dont 15 publiques ont intégré le dispositif qui leur offre des aides de 6 dinars sur le litre pour celles qui travaillent à 100% avec du lait cru ", a-t-il expliqué. Seule une douzaine n'ont pas encore adhéré et une évaluation sera faite justement à la fin du mois de septembre pour cerner leurs problèmes qui sont surtout d'ordre zonal, c'est l'éloignement qui les prive d'intégrer le dispositif. Les éleveurs quant à eux perçoivent 12 dinars d'aide sur le litre et ont vu leur nombre augmenter passant de "17 500 en 2010, à 26 000 aujourd'hui, soit 82% de plus et cela nous a permis de réduire les quantités d'importation de la poudre de lait " a-t-il affirmé.