L'Union européenne peut compter sur le Brésil pour l'aider à sortir de la crise de la dette, a annoncé, hier, la présidente brésilienne, Dilma Roussef, dans une déclaration à Bruxelles. Vous pouvez compter sur nous, a-t-elle assuré à l'issue d'un sommet avec les responsables de l'UE. Le Brésil, et là je suis sûr que j'exprime aussi le point de vue des économies en développement, est prêt à prendre sa responsabilité dans un esprit coopératif. Nous sommes des partenaires de l'UE, a-t-elle assuré au président de l'UE Herman Van Rompuy et à celui de la Commission européenne José Manuel Barroso. C'est un dialogue auquel toute l'Amérique du Sud devrait prendre part, a-t-elle estimé, précisant que c'est pourquoi les ministres des Finances de l'Unasur (Union des nations sud-américaines) vont se retrouver dans les prochains jours pour coordoner des positions communes. Je pense qu'il est fondamental qu'il y ait une coordination politique entre les pays afin de faire face à la situation économique actuelle, a-t-elle souligné en jugeant que le seul moyen de sortir de la crise était une politique de stimulation de croissance couplée à une politique responsable en matière fiscale. L'Histoire nous montre que nous serons seulement capables de sortir de la crise qu'en stimulant la croissance, couplée avec des politiques de stabilité et des politiques sociales dont le but est de créer des emplois et des revenus, a-t-elle estimé. Adopter des ajustements fiscaux récessifs ne suffit pas, a-t-elle martelé. C'est précisément en raison des difficultés à construire un consensus politique que le monde aujourd'hui traverse une situation difficile, a-t-elle souligné, en appelant au sens de l'urgence historique des dirigeants politiques. La presse n'a pas été autorisée à poser des questions à l'issue de ces déclarations.