La Commission européenne présentera à la fin du mois de novembre une initiative destinée à renforcer la " politique européenne de voisinage ". Cette initiative qui sera soumise à l'approbation du Conseil (représentation des Etats membres de l'UE) et le Parlement européen, prévoit notamment la création d'un fonds d'investissement de 700 millions d'euros, le renforcement de la coopération dans le domaine de l'intégration énergétique et les transports. L'exécutif envisage également d'instituer un " incitant " de 300 millions d'euros destinés à encourager les pays qui ont accompli les plus grands progrès en matière de réformes. Elle prévoit également de favoriser l'octroi des visas, notamment à des catégories particulières de citoyens (Hommes d'affaires, étudiants, journalistes) en contrepartie d'accords sur la réadmission des immigrants illégaux et du renforcement des contrôles aux frontières. A plus long terme, ce projet vise à élargir la zone de libre-échange euro-méditerranéenne prévue à l'horizon 2010, aux pays voisins de l'Europe de l'Est, non encore " candidables " à l'adhésion à l'UE (Géorgie, Ukraine, Moldavie, Belarus, Azerbaïdjan). Cette initiative constitue un contrepoids en faveur des pays méditerranéens, à la volonté de certaines puissances européennes, notamment l'Allemagne, qui va assurer la présidence semestrielle de l'UE à partir de janvier prochain, de donner la priorité aux voisins européens, selon certaines sources. Cette initiative ne sera cependant pas présentée à la conférence ministérielle du processus de Barcelone qui se tiendra les 27 et 28 novembre à Tempere (Finlande), note-t-on Sur un autre registre, la 11e session des ministres des Affaires étrangères du processus de Barcelone (25 membres de l'UE et les 10 partenaires du sud de la Méditerranée: Algérie, Autorité palestinienne, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie et Israël) se tient les 27 et 28 novembre à Tampere (Finlande). Les débats porteront sur les grands thèmes généralement liés au partenariat euro-méditerranéen, la situation politique dans la région, la nouvelle politique européenne de voisinage appelée à être renforcée prochainement, le dialogue transculturel, les questions de l'immigration et les activités antiterroristes. Les ministres des AE examineront également l'état d'avancement du programme quinquennal adopté en 2005 et les priorités pour l'année 2007. Cette session sera, par ailleurs, marquée par une initiative de l'exécutif visant le renforcement de la politique de voisinage qui englobe, outre les pays du processus de Barcelone, les 5 pays européens voisins de l'UE qui n'ont pas la perspective d'adhérer à l'UE. La Conférence ministérielle, la plus haute instance du processus de Barcelone, examinera la façon de "poursuivre ce programme de réforme en vue de parvenir à des résultats concrets", à quelques jours de la publication par la Commission de rapports d'évaluation sur l'état d'avancement des réformes dans chaque pays partenaire, dont l'Algérie. La Commission européenne a inscrit au titre des priorités de 2007 des actions communes de lutte contre le terrorisme, notamment la mise en œuvre du code de conduite approuvé l'année dernière. Cette lutte prévoit également de s'intéresser au rôle des médias dans la prévention des actes séditieux et sur les moyens à déployer pour faire respecter les droits de l'homme dans la lutte contre le terrorisme. Les autres priorités de l'UE concernent l'organisation d'une conférence ministérielle sur l'énergie, dont l'objet sera d'arrêter des priorités en matière de coopération en vue de garantir la sécurité des approvisionnements entre les partenaires euro-méditerranéens, et l'organisation d'une conférence ministérielle sur l'immigration axée sur l'immigration légale, les migrations et le développement et l'immigration clandestine. Au plan économique, la Commission a également proposé la libéralisation du commerce des services et le droit d'établissement, les négociations sur l'approfondissement de la libéralisation dans le domaine agricole, la convergence des réglementations et l'intensification des investissements afin de renforcer encore l'intégration économique.