Les dirigeants des pays de l'Union européenne (UE) ont entamé, hier matin, à Bruxelles un sommet avec l'objectif de tenter de surmonter leurs divergences sur les moyens d'enrayer la crise de la dette qui déstabilise la zone euro. Aucune décision n'est attendue à l'issue de cette réunion qui se poursuivra mercredi avec les seuls dirigeants des 17 pays de la zone euro, où des mesures devront être prises.L'Europe est confrontée sur le plan économique à "des défis très graves", a déclaré en ouverture de la réunion le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, selon les images de télévision diffusées par l'UE. Il a estimé que les décisions à prendre par l'Europe pour y faire face étaient "peut-être les plus importantes" qu'elle n'ait jamais dû prendre. Les décisions des dirigeants européens sont attendues par le monde entier, de plus en plus inquiet du risque de contagion planétaire, à l'image des Etats-Unis et de la Chine. Séquence en deux temps Une séquence en deux temps est prévue. Un premier sommet européen dimanche, de l'UE puis de la seule zone euro, suivi d'un deuxième décisif mercredi. "Pour moi il est important de répéter qu'aujourd'hui nous préparons les décisions de mercredi" car les négociations portent sur "des sujets parfois techniquement très complexes comme le fonctionnement du FESF", le Fonds de secours de la zone euro pour les pays en difficulté, a dit la chancelière allemande Angela Merkel à son arrivée."C'est la raison pour laquelle il ne faut pas s'attendre à des décisions aujourd'hui (dimanche) de la zone euro mais seulement mercredi", a ajouté la chancelière.Le premier ministre grec, Georges Papandréou, dont le pays est au bord de la faillite, a, lui, appelé les Européens à prendre des mesures "décisives". "Il est clair que la crise (de la dette) n'est pas grecque. Il s'agit d'une crise européenne. Il est donc temps que nous, Européens, prenions des mesures décisives et efficaces", a-t-il affirmé.